Nouvelle-Calédonie: la SLN plafonnera à 45.000 tonnes de ferronickel en 2021 selon la direction

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Nouvelle-Calédonie: la SLN plafonnera à 45.000 tonnes de ferronickel en 2021 selon la direction

La production de la Société Le Nickel (SLN), filiale d'Eramet en Nouvelle-Calédonie, ne devrait atteindre que 45.000 tonnes de ferronickel (métal) en 2021, après un premier semestre "très difficile et décevant", a indiqué vendredi la direction.    


« Nous avons produit à l'usine (métallurgique) 18.500 tonnes sur les six premiers mois de l'année, soit une baisse de 20% par rapport à l'an dernier » déclaré Guillaume Verschaeve, directeur général, lors d'une conférence de presse.
Dans ce contexte, la production de la SLN devrait s'élever à 45.000 tonnes en 2021, soit pour la troisième année consécutive, sous la barre des 50.000 tonnes annuelles. (47.000t en 2019, 47.800t en 2020).      
 

Il a imputé ce mauvais résultat aux blocages et sabotages dont a été victime l'industriel entre décembre et janvier derniers, en marge d'un conflit sur le rachat de l'usine du groupe brésilien Vale, ainsi qu'aux pluies record, dues au phénomène climatique La Nina, qui ont entravé l'extraction sur mine et les opérations métallurgiques.      
M.Verschaeve a déploré cette situation alors que les "conditions de marché sont favorables avec un cours du nickel qui en un an a augmenté de 40%".
 

En déficit chronique depuis 2012, la SLN, premier employeur privé du Caillou (2.100 personnes), a consommé 3,6 milliards CFP (30 millions euros) de trésorerie au premier semestre. Une somme jugée "énorme" alors qu'il ne reste à l'industriel que 75 des 525 millions d'euros du prêt accordé en 2016 par Eramet et l'Etat.        
Mis en oeuvre en 2019, un plan de sauvetage axé sur la productivité, la baisse du coût de l'énergie et la hausse des exportations de minerai brut peine en outre à porter ses fruits.      

La SLN souhaite notamment augmenter ses ventes de minerai de 4 à 6 millions de tonnes par an, mais le gouvernement calédonien ne lui a jusqu'alors pas délivré les autorisations réglementaires, pointant les incertitudes de la stratégie à long terme de la filiale d'Eramet.        
Parallèlement, le projet de construction d'une centrale électrique au gaz, pour succéder à l'unité au fuel vieillissante de la SLN, a pris du retard et ne devrait pas voir le jour avant 2025.

Avec AFP