Cinq jours après le début de l’invasion Russe en Ukraine, les économies mondiales font face aux premières répercussions sur les marchés. Les économies dévissent, tandis que les prix du pétrole, du gaz, du blé, mais aussi du nickel connaissent un bond à la hausse. Mimsy Dally, présidente du Medef-NC, s’est exprimée à ce sujet dans le JT de nos partenaires et confrères de CALEDONIA.
Après 5 jours de conflit, l’économie mondiale exprime la fébrilité des marchés, suspendus aux développements de la crise européenne déjà considérée comme la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. La volatilité des marchés mondiaux témoigne des incertitudes, tandis que certaines matières premières, dont la Russie ou l’Ukraine sont exportatrices, connaissent une hausse des cours importante.
Le pétrole, qui a connu un point bas dans les débuts de la crise sanitaire en avril 2020, connaît une hausse des prix globale depuis. Or, depuis le 24 février 2022, date de l’offensive Russe, la volatilité est à la hausse et le pétrole côtoie à nouveaux des prix à la tonne autour des 100 dollars, ce qui n’était pas arrivé depuis 2014. Le prix du gaz, dont la Russie est exportatrice à plus de 40% dans l’Union Européenne, est soumis à une forte volatilité. Son prix sur les marchés est plus particulier, basé sur le producteur et lié au marché et ses variations d’offre et de demande sur une base annuelle, mais il connaît une forte hausse, attendue plus importante encore si la crise venait à perdurer.
Le prix du blé, qui connaît une évolution à la hausse régulière depuis 2019, quant à lui connu un mouvement de forte hausse à partir du 18 février 2022, soit une semaine avant le début de l’offensive Russe, s’établissant actuellement au-dessus de 9 dollars la tonne, un point haut qui n'avait pas été atteint depuis 2012. Enfin, le nickel, qui avait déjà amorcé une hausse notable depuis le début de la pandémie, atteint un nouveau point haut à plus de 26 000 dollars la tonne. Dans ce contexte de fluctuation importante des cours des matières premières nécessaires au fonctionnement de l’économie, la Nouvelle-Calédonie sera, au même titre que le reste du monde, sujette aux développements à venir quant aux impacts sur son économie.
Mimsy Dally, présidente du Medef NC, a évoqué les problématiques déjà constatées au micro de nos confrères de CALEDONIA : « Pour le gaz et le pétrole, nous nous approvisionnons plutôt dans la zone Pacifique, néanmoins, une crise qui se produit dans un point du monde et notamment chez un fournisseur mondial majeur aura forcément une incidence sur les cours de manière générale. Pour ce qui concerne le blé, la chambre d’agriculture craint d’ores-et-déjà, notamment l’augmentation du prix de l’alimentation pour animaux, et des répercussions sur les éleveurs en particulier ». Malgré le contexte tendu, ces évolutions seraient plutôt « positives » pour l’économie Calédonienne, à ce stade de la crise : « La principale incidence du conflit, elle est plutôt positive, dans le sens ou le cours du nickel, lui, augmente ».
Damien Chaillot