Nouvelle-Calédonie : Fin du premier exercice conjoint de surveillance du parc naturel marin de la mer de Corail

© FANC/ DR

Nouvelle-Calédonie : Fin du premier exercice conjoint de surveillance du parc naturel marin de la mer de Corail

Le parc naturel de la mer de Corail, créé en 2014 et classé en 2018 répond à la nécessité de protection de l'exceptionnelle biodiversité de l'espace maritime en Nouvelle-Calédonie. De nombreuses menaces planent sur cette immense zone maritime et côtière, qui nécessite une surveillance des activités humaines. Dans ce cadre, un exercice de coopération ayant pour objectif la mise en place d’une surveillance effective et rationnelle du parc naturel de la mer de Corail a été organisé du 3 au 17 juin 2021.

 

Compte tenu de l’immensité de l’espace concerné, de l’éparpillement et de l’isolement des îles et des récifs qui le composent, et des multiples menaces qui pèsent sur ces écosystèmes, le suivi et la surveillance de la fréquentation humaine du parc est une priorité pour le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. C’est la raison pour laquelle, depuis 2019, plusieurs opérations collégiales ont été menées. Elles visent, avec le concours de l'entreprise Insight, société locale spécialisée, à renforcer les systèmes existants et à mettre sur pied un plan global de suivi et de surveillance des activités humaines dans le parc naturel de la mer de Corail.

L’État, qui participe aux côtés de la Nouvelle-Calédonie à cette mission de surveillance et de protection, agit par la mobilisation de moyens de surveillance grâce au concours des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), qui assurent déjà dans la ZEE la protection des intérêts français et des espaces sous juridiction.

Ainsi, un exercice conjoint a été mené durant ce mois de juin 2021, mobilisant les technologies de détection existantes, testant la chaîne de traitement de l’information, de la détection jusqu’à la mobilisation de moyens de contrôle nécessaires. L'exercice a également été l’occasion d’initier les procédures de coopération entre les entités concernées par la surveillance maritime : le MRCC (maritime rescue coordination center), le COIA (centre d’opération interarmées) des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), le SPNMCP (service du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche), le CFIM (centre de fusion de l’information maritime) et les moyens aéronautiques et navals des FANC.

L'opération d’entraînement s'est déroulée en 3 phases. Du 3 au 5 juin, la mise en corrélation entre les prises de vues satellites, la situation AIS/VMS (Automatic Identification System et Vessel Monitoring Systems, outils de surveillance et de suivi des navires de pêche) et la situation de surface constatée par le bâtiment de la Marine française, D’Entrecasteaux.
Le 9 juin, les mêmes opérations de corrélation sont menées avec le navire Amborella, dépendant des autorités de Nouvelle-Calédonie.
Le 17 juin, détection par satellite, corrélation avec la situation AIS / VMS puis détection aérienne par le Gardian de la flottille de l'aviation navale française 25F. Ce dernier donne la position du navire détecté au bâtiment D’Entrecasteaux pour le guider.

Ont également participé à cette mission, les pêcheurs calédoniens, historiquement impliqués dans la création du parc naturel de la mer de Corail, qui confirment le rôle de sentinelle des mers qu’ils remplissent au quotidien. En effet, la fédération des pêcheurs hauturiers a accepté de prêter son concours à cet exercice en assurant la présence de plusieurs navires dans la zone d’exercice. Enfin, pour compléter le panel de moyens nautiques déployés sur zone, un plaisancier s’est porté volontaire pour être également présent sur la zone de détection.

Au-delà de la réalisation d’un simple exercice technique, la mobilisation d’un nombre important d’acteurs publics et privés autour de la surveillance de l’espace maritime calédonien témoigne de l’importance à unir les compétences pour parvenir à un objectif partagé de préservation de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie.

Damien CHAILLOT