Dans une longue lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux, Raphaël Mapou, président de l’Instance coutumière et autochtone de négociation (ICAN) demande le départ d’Antonin Beurrier, actuel PDG de Vale NC.
Le ton est ferme et laisse entrevoir des discussions encore difficiles sur le terrain de la vente de l’usine de Vale, dans le sud calédonien. « Nous exigeons votre départ de l’usine du Sud, car vous avez manqué de transparence, de sincérité et de considérations vis-à-vis du partenaire autochtone que nous sommes en refusant de traiter les questions relatives aux conditions de reprise du complexe minier et industriel que nous vous posions, dont la seule motivation était et est toujours de donner une assise solide à cette gigantesque usine qui n’a jusqu’ici pas tenu ses promesses », écrit Raphaël Mapou dans cette longue missive directement adressée à Antonin Beurrier, actuel PDG de Vale NC.
« Depuis le 9 septembre 2020, nous affirmons, comme le reconnaît la banque Roschild, que les règles de l’appel d’offre ont laissé place à un pragmatisme que je qualifie de très sélectif. C’est ce qui a permis à Vale Toronto et vous-même d’éliminer l’offre proposée par Sofinor – Koréa Zinc, d’abord en invoquant un taux d’endettement élevé de Sofinor -inopérant dans ce dossier- puis en faisant croire que l’offre qui n’en était qu’à l’étape UNE précédant l’étape de la due diligence était incomplète ou inexistante. Ce traficotage d’un appel d’offre international, fait aujourd’hui l’objet d’une plainte au pénal déposée contre vous, auprès du Parquet National Financier – Tribunal Judiciaire De Paris », poursuit-il.
« Un autre argumentaire politique a aussi été développé, celui de la conquête économique de la province sud par la Province Nord et son bras financier, la Sofinor. Tout cela est ridicule et n’est que de la mauvaise foi, car il a toujours entendu et présenté publiquement comme acquis, notamment devant le congrès de la NC à deux reprises, que la nouvelle gouvernance qui sera développée dans l’étape 2 de l’offre Sofinor, sera un actionnariat majoritaire en faveur de la NC- 3provinces à 56% et minoritaire 44% pour l’industriel Koréa Zinc… », rappelle-t-il encore.
Antonin Beurrier fait également l’objet de vives critiques dans un article du Canard Enchaîné paru ce 30 décembre. L’hebdomadaire satirique souligne notamment son double rôle dans la vente de l’usine de Vale, à la fois en tant que PDG de cette dernière, mais aussi en tant que futur dirigeant de la compagnie Financière Prony Resources, consortium avec le groupe suisse Trafigura candidat officiel pour la reprise du site.
