Nouvelle-Calédonie : Cinq arrestations après l'agression d'élues non-indépendantistes

Les deux élues, au centre, prises à partie alors qu'elles visitaient une église récemment incendiée sur l'île des Pins ©Facebook / Virginie Ruffenach

Nouvelle-Calédonie : Cinq arrestations après l'agression d'élues non-indépendantistes

Cinq personnes ont été arrêtées mardi en Nouvelle-Calédonie après l'agression de deux élues loyalistes en déplacement samedi 31 août sur l'île des Pins, au sud de la Grande Terre, a annoncé le procureur de la République de Nouméa.

Les deux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach, cadres du parti non-indépendantiste Le Rassemblement-LR, ont été violemment prises à partie alors qu'elles visitaient une église récemment incendiée. Leur véhicule a été la cible de jets de pierre et les gendarmes qui les protégeaient ont été victimes d'un jet de cocktail molotov.

« L'enquête diligentée par la brigade de recherche de Nouméa a conduit à l'interpellation, ce jour en début de matinée, de cinq personnes, majeures et résidant à l'île des Pins », a annoncé le procureur Yves Dupas dans un communiqué. Elles sont poursuivies pour « violences volontaires » sur les militaires de la gendarmerie et les deux élues et « dégradations volontaires ». L'incident n'a pas fait de blessé.

Dans un communiqué, le haut-commissaire de la République Louis Le Franc a dénoncé « ces actes inqualifiables et d'une grande gravité » à l'encontre d'élues, ajoutant que « leurs libertés de parole et de circulation sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie sont un pilier du vivre-ensemble ». En réaction à l'incident, la province Sud, présidée par la loyaliste Sonia Backès, a annoncé la fermeture de l'ensemble des services provinciaux de l'île du 5 au 9 septembre afin «de sensibiliser la population ainsi que les autorités coutumières à la gravité de la situation ».

Cette fermeture implique la suspension des transports et de toute assistance médicale à l'île, distante d'une cinquantaine de kilomètres de la Grande Terre. Calédonie ensemble, autre parti non-indépendantiste, a dénoncé une « décision disproportionnée », considérant qu'on « ne peut pas « punir » toute la population de l'île ».

Avec AFP