Le collectif des usagers de Kwenyii, à l’Île des Pins, a entamé un mouvement de contestation pendant le week-end, durci ce lundi 7 août 2023 avec le blocage des accès à l’aérodrome, résultant en l’annulation des vols prévus par Air Calédonie. Le collectif se mobilise en raison de changements opérés sur le système d’enregistrement des bagages de la compagnie. Le point avec le reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
Aucun des 3 avions prévus pour l’Île des Pins n’a pu effectuer son vol, ce lundi 7 août, suite au blocage des accès de l’aérodrome opéré par un collectif d’usagers. Débuté ce week-end, le mouvement de contestation pointe du doigt un changement sur le processus d’enregistrement des bagages, sa tarification, ou encore les horaires des vols, suite à la mise en place par Air Calédonie d’un système de paiement des bagages via Internet.
Johaness Vakie, membre collectif usagers Kwenyii, s’exprimait auprès de nos partenaires de Caledonia : « Qu’ils annulent tout ce qu’ils ont décidé de mettre en place, de demander aux gens de payer leur complément bagage sur Internet. Nous, on se pose la question, est-ce que nos vieux sont en mesure de payer tout ça sur Internet, est-ce qu’ils ont les moyens, est-ce qu’ils ont des cartes ? L’autre moyen, c’est le tarif, de revoir le protocole de 2010 et de demander un tarif unique pour tout le monde, pour toute la Calédonie. L’autre moyen, c’est les vols tôt pour l’île des pins, puisque les vols sont à 9h40 départ, arrivée 10h10 à Nouméa, pour des retours à 15h ou 16h, cela n’arrange personne ».
À cette rapide montée de contestation, le gouvernement a répondu, affirmant n’avoir reçu aucun courrier de revendication sur cette situation, mais également que, contrairement à ce qu’affirment les membres du collectif de Kwenyii, aucun tarif unique n’a été envisagé lors du protocole signé en 2011.
De son côté, la compagnie Air Calédonie a également répondu, indiquant que ce nouveau processus d’enregistrement des bagages en soute est une mesure temporaire, mais aussi que le paiement au guichet restait possible.
Malgré ces réponses, le collectif affirme vouloir poursuivre son mouvement.
Damien CHAILLOT