Réuni en Comité exécutif élargi pour préparer les discussions prévues lors de la visite de Gérald Darmanin, l’Union calédonienne, parti indépendantiste composant le FLNKS, a estimé que « le temps des discussions trilatérales n’est pas d’actualité ».
C’est pourtant ce qu’espère l’État lors de la visite prochaine du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : réunir autour de la même table indépendantistes et non indépendantistes pour avancer dans les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Mais dans un communiqué, l’UC « réaffirme que le temps des discussions trilatérales n’est pas d’actualité ». L’UC assure toutefois être présente pour les échanges en bilatérale avec le ministre, et pour le rendu du bilan de l’accord de Nouméa et de l’audit de décolonisation, mais là encore, pas « avec les partenaires locaux ». Le parti demande également à l’État de préciser son projet pour la Nouvelle-Calédonie, un projet qui doit, selon l’UC, être conforme au point 5 de l’accord de Nouméa qui reconnaît « la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier (…) d’une complète émancipation ».
Dans ce sens, le plus ancien parti calédonien demande « une trajectoire transitoire vers la pleine souveraineté », d’ici 2025, et « considère proposition du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de repousser l’émancipation du pays 40-50 ans comme une insulte au processus en cours », et « en dépit » à la fois « des derniers échanges entre le FLNKS et la Première ministre » et à la fois du point 5 de l’accord de Nouméa. Lors de son déplacement en Polynésie, le président du congrès calédonien, Roch Wamytan, également membre de l’UC, évoquait plutôt un nouveau référendum de projet d’ici 5 à 10 ans.