Les discussions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie organisées la semaine dernière à Paris ont permis de « rétablir un climat de confiance entre l'État et les partenaires calédoniens », a estimé lundi le ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui se rendra dans le territoire à partir du 22 février.
« Ces échanges ont permis de rétablir un climat de confiance entre l'État et les partenaires calédoniens, la confiance étant toute relative par principe », a-t-il affirmé à des journalistes, ajoutant que ces rencontres ont aussi servi à « comprendre, approfondir les attentes de chacun, clarifier les projets des uns et des autres ».
Se voulant « prudent », le ministre a précisé qu'il se rendrait en Nouvelle-Calédonie à partir du 22 février, afin de poursuivre des discussions « selon un format qui reste à travailler ». « Je veux y consacrer du temps », a-t-il dit, prévoyant de rester sur place au moins une huitaine de jours pour échanger avec les partenaires politiques mais aussi rencontrer habitants et acteurs économiques ou associatifs.
Cette visite interviendra après une première série de rencontres bilatérales à Paris la semaine dernière. De mardi à dimanche, Manuel Valls a vu « au moins deux fois » les délégations des six groupes politiques présents au congrès de Nouvelle-Calédonie, avec l'ambition « de restaurer le processus politique » et de se projeter dans l'avenir après les émeutes de mai 2024. Selon le ministre, « tous les sujets ont été abordés de manière exhaustive et sans aucun tabou, y compris les évènements du 13 mai », date à laquelle ont éclaté des violences inédites depuis les années 1980 et qui ont fait 14 morts.
Manuel Valls a dit avoir rappelé à ses interlocuteurs que « le socle et la base » des discussions étaient les accords de Matignon en 1988, qui ont scellé la réconciliation après un épisode de quasi-guerre civile, et l'accord de Nouméa en 1998 qui a doté l'archipel d'un statut unique dans la République française reposant sur une autonomie progressive. « Ce chemin, le seul possible pour tous, nous devons l'achever », a insisté Manuel Valls, rappelant que l'État « doit rester impartial » et qu'il « ne peut y avoir de retour en arrière ».
Avec AFP