La députée de la Polynésie Maina Sage sera présente à Glasgow du 7 au 9 novembre pour suivre les négociations sur la Cop26. Une participation qui se fait au titre de membre de la délégation de la commission de la développement durable de l'Assemblée Nationale.
Au cours de ce déplacement de deux jours à Glasgow, la députée de la Polynésie française suivra deux thématiques précises. « C'est une mission d'observation devant l'état de négociations, de pouvoir discuter des engagements autour de l'ambition des trajectoires définies par les Etats pour un accord ambitieux pour 2030. L'autre volet est le budget accordé à l'adaptation accordé aux Etats-îles et aux zones les plus vulnérables. C'est un montant de 100 milliards de dollars qui devrait normalement être atteint en 2026 ».
Concernant les engagements pris lors des précédentes Cop, Maina Sage reconnaît des avancées depuis trois ans mais elles sont encore très loin des objectifs fixés par la COP21 de Paris. « Aujourd'hui, nous sommes à 2,7°, cela est beaucoup trop haut. Il faut qu'on accélère sur ce point ». Pour la députée, l'urgence est de trouver des solutions financières pour accompagner l'adaptation des états vulnérables au changement climatique. « L'objectif mondial est d'atteindre la neutralité d'ici 2050 mais c'est aussi une accélération sur les politiques d'investissements qui est nécessaire. C'est sur cela que les Etats-îles se penchent car le temps qu'on atteigne ces résultats, il y a une aggravation des phénomènes climatiques de plus en plus récurrents. Les territoires les plus menacés doivent déjà s'adapter. On est sur un compte à rebours car 2030 est dans moins de 8 ans ».
Maina Sage rappelle que si les États insulaires sont en première ligne, les effets du dérèglement climatiques se généralisent à l'échelle de toute la planète. « On le voit avec l'augmentation des températures, la fonte des glaces, ou encore les incendies ou les inondations. Ce sont des catastrophes naturelles qui se multiplient de par le monde ».
Anticiper les nouvelles mesures
Sur le territoire national, Maina Sage reconnaît qu'il faut accélérer la transition même si des décisions ont été précisées sous cette mandature à travers la loi mobilités, la loi Logement, ou encore les 30 milliards d'euros dédiés à la transition dans le cadre du Plan de relance. « Aujourd'hui, je suis inquiète, nous sommes à 10 ans d'un tournant pour les Etats-îles. L'objectif est aussi de rappeler cela sur de tels événements internationaux pour forcer les négociations et faire en sorte qu'on arrive à un accord plus ambitieux ». De façon plus générale, la députée de Polynésie souligne que « cette mission au titre de la commission du développement durable a pour objectif de faire un point avec la représentation nationale mais surtout d'anticiper les nouvelles mesures qu'il va falloir voter pour concrétiser les engagements des différents exécutifs au cours de la COP26 ».