Depuis plusieurs semaines, les employés de Koniambo Nickel SAS (KNS) en Nouvelle-Calédonie travaillent à distance pour éviter les déplacements sur site, en raison des blocages et violences qui émaillent le territoire. Depuis ce jeudi 13 juin 2024, l'activité peut reprendre progressivement, mais dans un contexte d'incertitude quant à l'avenir de l'entreprise, Glencore s’étant engagé dans un processus de vente de ses parts depuis le mois de février 2024. Une dizaine de repreneurs potentiels se seraient auraient échangés avec la direction du groupe anglo-suisse. Focus grâce à nos partenaires de CALEDONIA.

En février 2024, le géant suisse du négoce de matières premières, Glencore, a annoncé sa volonté de vendre sa participation majoritaire dans KNS et de suspendre la production le temps de trouver un nouvel investisseur, tout en maintenant les fours à chaud pour l’éventuel repreneur.

Quatre mois plus tard, le processus de vente se poursuit. Parmi les 80 groupes industriels et financiers ciblés, entre 6 et 10 ont manifesté leur intérêt. Rien n'est encore officialisé, mais des contacts ont été établis et ces groupes pourraient se rendre en Nouvelle-Calédonie d’ici quelques semaines, préalable à une potentielle offre pour mois d'août de cette année.

Dans l'hypothèse où des discussions seraient en voie d'aboutissement pour la reprise de ses parts, Glencore pourrait poursuivre le financement de quelques semaines supplémentaires, dans l’optique de maintenir les fours en température et pérenniser le processus de vente.
Cependant, cette incertitude pèse lourdement sur les employés de KNS, qui s’engage, en parallèle des discussions de Glencore, dans un plan de licenciement collectif pour motif économique (PLCME). La grande majorité des salariés pourraient être concernés. 

Damien CHAILLOT