Jean-François Carenco en Nouvelle-Calédonie : Depuis l’usine du Nord, le ministre plaide pour un « nickel vert »

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Jean-François Carenco en Nouvelle-Calédonie : Depuis l’usine du Nord, le ministre plaide pour un « nickel vert »

Actuellement en déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre chargé des Outre-mer Jean-François Carenco s’est rendu ce mardi en province Nord où il a notamment visité l’usine de Koniambo Nickel, dont l’actionnaire majoritaire est la province à travers la SMSP et la Sofinor.

« On doit réfléchir au système de production d’électricité nécessaire à la centrale » a constaté sur place le ministre, pour sa deuxième journée de visite officielle dans l’archipel. « A terme, je pense qu’il y aura moins de charbon, il y aura d’autres énergies. Le marché demande aussi un nickel plus vert dans ses méthodes de production (…). Il va falloir s’y mettre », a-t-il poursuivi.

La Nouvelle-Calédonie importe 80% de fioul lourd et de charbon, notamment pour alimenter les centrales qui elles-mêmes alimentent les usines de nickel. Face à ce constat, l’usine SLN à Doniambo, aux abords de Nouméa, va dans les prochaines années disposer d’une centrale mixte fonctionnant au GNL et au solaire, en remplacement de son ancienne centrale B à l’arrêt depuis 2021. En attendant, une centrale accostée temporaire, fonctionnant au fioul, est arrivée à Nouméa le temps du chantier. De son côté, l’usine du sud Prony Resources est alimentée par une centrale thermique.

Depuis l’usine du Nord, le ministre a aussi vanté les mérites du nickel calédonien, une ressource selon lui indissociable de l’archipel. « Il y a peu de territoires français, dans les océans, où il y a des usines de ce type » a-t-il déclaré, reconnaissant tout de même « des problèmes aux trois usines » dépendants à la fois des cours du nickel ou des capacités de production. « On a le devoir absolu d’y arriver et on va le faire » a assuré le ministre, insistant sur l’importance de cette « ressource pour les habitants » et les salariés des trois opérateurs miniers.

Le référendum de projet, « une évidence »

Dans le Nord calédonien, Jean-François Carenco a aussi visité l’antenne de l’Université de Nouvelle-Calédonie, le Campus de Bako à Koné, et s’est entretenu avec les élus de la province Nord, principalement issus des rangs indépendantistes. Il a aussi clarifié ses propos sur le référendum de projet, propos qui avaient semé la confusion chez les non-indépendantistes favorables à sa tenue en 2023 : « il a toujours été question qu’il ait lieu (…), c’est une évidence » a rassuré le ministre, « ce que je veux c’est que ce soit un référendum consensuel », constatant toutefois « huit mois de retard ».