Le gouvernement calédonien a reçu ce lundi une délégation de l’ONG fidjienne Inspire Pacific, ainsi que des représentants de la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ). Au programme, la signature d’une subvention à l’ONG afin d’améliorer l’équipement du centre dont elle assure la gestion à Fidji, mais aussi à organiser un échange de bonnes pratiques avec la DPJEJ.
Accompagner et venir en aide aux mineurs placés sous contrôle de la justice, c’est-à-dire soit sous le coup d’une incarcération, soit faisant l'objet d'une peine alternative à l'incarcération, sont des missions du gouvernement, à travers la DPJEJ, mais également la raison d’être de l’ONG fidjienne Inspire Pacific, qui gère un centre de réadaptation et de développement situé à Samabula, à Fidji.
Seul établissement de ce genre sur l’archipel, accueillant des garçons de 14 à 18 ans, il propose des programmes d’alphabétisation, de développement personnel, d’art, ou de sport, « pour garder ces jeunes hors de la rue, pour leur permettre de vivre leurs rêves et surtout pour lutter contre la récidive », expliquait Yvonne Horn, conseillère technique au sein d’Inspire Pacific.
Dans ce contexte, une délégation de l’ONG était reçue ce lundi 26 septembre par Mickaël Forrest, membre du gouvernement calédonien chargé de la protection de l’enfance et de la jeunesse, pour la signature d’une convention qui attribue le versement à l’ONG d’une subvention de 5 millions de francs (environ 42 000 euros), répartie entre la Nouvelle-Calédonie et le Fonds Pacifique, destinée à organiser un échange de bonnes pratiques avec la DPJEJ.
Selon Mickaël Forrest, « il faut continuer à soutenir et à accompagner la jeunesse en difficulté. C’est un enjeu à l’échelle du pays, mais qui concerne aussi l’ensemble des îles du Pacifique. Les problématiques sont les mêmes dans les îles qui souffrent de l’impact de la société de consommation et de la mondialisation. On peut donc travailler ensemble sur ces sujets ».
Autre aspect de ce partenariat, une l’opportunité pour la DPJEJ et l’ONG de partager des données et des compétences, précisait Mickaël Forrest : « Lors du dernier Sommet des îles du Pacifique, j’ai pu m’entretenir avec mon homologue fidjien à propos de ce sujet. Ce lien entre nous permettra d’observer les pratiques à Fidji et en Nouvelle-Calédonie pour voir comment nous pouvons sortir grandis de ce partage et de ces expériences communes. Nous allons dès à présent pouvoir identifier les différents leviers sur lesquels nous pourrons travailler ensemble. Cela pourra concerner l’accompagnement, le fonctionnement des structures, les compétences, ou la formation ».
En visite sur le territoire jusqu’au 30 septembre prochain, la délégation d’Inspire Pacific s’entretiendra avec les responsables de la DPJEJ, mais aussi avec les membres du sénat coutumier.
Damien Chaillot