Avenir de la Nouvelle-Calédonie. Philippe Dunoyer : « Ce troisième référendum est le début d'un nouveau processus »

Alors que plusieurs délégations politiques calédoniennes, indépendantistes et non indépendantistes, ont travaillé sur les conséquences du oui et du non au référendum d’indépendance, à l’invitation du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, la rédaction d’Outremers 360 a interrogé les principaux acteurs de cette semaine calédonienne.

Après Roch Wamytan, Vaimu’a Muliava, Sonia Backès, la rédaction d'Outremers 360 a reçu Philippe Dunoyer, député de la Nouvelle-Calédonie, membre de Calédonie Ensemble. Le député de la Nouvelle-Calédonie s'est dit touché par l'engagement du Président de la République. « Il était important que le Président de la République puisse confirmer que le dossier de la Nouvelle-Calédonie est un dossier prioritaire pour lui. C'est sous son impulsion et celle du Ministre des Outre-mer qu'on se lance dans cette nouvelle séquence».

La fixation d'un référendum binaire à la date  du 12 décembre 2021 est une bonne nouvelle pour Philippe Dunoyer.« Maintenant que le document sur les conséquences du oui et du non est produit et complet, il fallait le faire vite pour mettre fin à l'inquiétude sur le territoire, permettre un peu moins d'attentisme économique. L'autre point est que nous sommes plus sur un référendum aveugle. Ce troisième référendum n'est pas la fin d'un processus.  C'est le début d'un nouveau processus, celui qui aboutira à un quatrième référendum que le Oui ou le non l'emporte.  Si c'est un NON, pour lequel je milite, ce résultat va nécessiter que nous construisions  un nouvel accord avec la France pour maintenir la Nouvelle-Calédonie selon des modalités que nous négocions avec les partenaires indépendantistes. Si oui, il y a un quatrième accord à prévoir.»

Pour poursuivre ces échanges entamées à Paris, le député de la Nouvelle-Calédonie souligne que le dialogue reste le point central de la sortie des Accords de Nouméa. « La clé, c'est le dialogue mais l'autre clé dont on profite, c'est la paix. La paix est fragile en Nouvelle-Calédonie. Bénéficier de la paix tous les jours est possible car l'Accord trouvé est toujours respecté, parce que le dialogue peut-être noué même s'il est pas constant. L'Accord de Nouméa est un accord qui a fait avancer la Nouvelle-Calédonie, son terme maintenant se dessine. A nous de trouver un nouvel équilibre! »  indique Philippe Dunoyer.