Aérien : Aircalin prépare son Nouméa-Paris via Bangkok et recrute une base à CDG

Aircalin lors de son vol inaugural à Singapour en 2022

Aérien : Aircalin prépare son Nouméa-Paris via Bangkok et recrute une base à CDG

La compagnie internationale calédonienne prépare le lancement de sa ligne Nouméa-Paris via Bangkok et a lancé une campagne de recrutement de pilotes et PNC qui seraient basés à Paris.

Après un feu vert du gouvernement calédonien pour rallier Nouméa à Bangkok, obtenu le 28 août, Aircalin a lancé une campagne de recrutement de 12 officiers pilotes de ligne et 20 PNC. Si la compagnie ne précise pas dans ses annonces la localisation des postes, selon nos informations, ils seraient basés à Paris, dans le cadre du projet de ligne entre la Capitale et Nouméa qu’Aircalin souhaite lancer d’ici 2025.

D’après la décision du gouvernement donnant feu vert à la compagnie à l’Hibiscus pour une liaison Nouméa-Bangkok, l’objectif de cette ligne est « de continuer à générer un niveau de recettes acceptable pour faire face aux coûts fixes, en réponse aux conséquences des récents bouleversements du contexte économique local ». Et cela alors que la compagnie va suspendre ses vols vers Tokyo-Narita ce mois-ci, tout comme Air France. 

« Le trafic de passagers sur la ligne Nouméa-Paris via l’Asie devrait atteindre, selon le transporteur, environ 43 000 passagers en 2025 pour deux rotations hebdomadaires, et environ 64 000 passagers en 2026 », ajoute l’exécutif local. Jusqu’ici, les vols vers Paris étaient assurés via le Japon, et dans le cadre d’un partenariat avec Air France sur la route CDG-Narita. En plus de maintenir un lien, direct cette fois-ci, avec l’Hexagone, il s’agit aussi pour Aircalin d’assurer une deuxième ouverture sur l’Asie, en plus de Singapour.

Assez paradoxalement, l’ouverture de ce Nouméa-Bangkok-Paris et le recrutement d’une base à CDG s’inscrivent dans un contexte de crise politique, économique et sociale majeure en Nouvelle-Calédonie, qui a durement affecté la compagnie. Outre Tokyo, Aircalin a aussi suspendu ses vols vers Melbourne et réduit sa voilure vers Sydney, Brisbane, Auckland et Papeete. 35 à 40% de son personnel « en sous-activité » a aussi été mis en chômage partiel en attendant le lancement de Nouméa-Bangkok.

« L’ouverture de la ligne vers Paris devrait générer un courant de trafic vers l’Asie au départ de Nouméa, à 50 % du trafic global dès 2025 (contre 39 % jusqu’en avril 2024), puis 60 % en 2026 » a tout de même motivé le gouvernement, précisant que « la desserte aérienne de Bangkok sera programmée en A330-900neo de 291 sièges au départ de Nouméa-La Tontouta les mercredis et samedis ».