Le lancement de la saison des croisières 2025- 2026 à Mayotte se fera ce mardi 2 décembre 
avec l’arrivée du Seven Seas Navigator. Le  paquebot de la compagnie américaine Regent 
Seven Seas Cruises accostera à Mamoudzou de  9h à 17h, transportant 443 croisiéristes dont 41  % d’Américains, 16 % de Britanniques et 15 % de Canadiens. Pour l’Agence d’Attractivité 
et de Développement Touristique de Mayotte  (AaDTM), qui coordonne l’accueil à travers le Club Croisière, cette première escale marque  un début de saison particulièrement prometteur, avec neuf escales prévues d’ici juin. Détails avec notre partenaire Mayotte Hebdo.
 

Selon Côme de Framond, manager des opérations de l’AaDTM, une organisation importante a été mise en place pour cette journée. " Il y aura 443 croisiéristes. La  majorité d'entre eux soit environ 350 seront en  excursion, accompagnés par l’agence Baobab  Tour. ", explique-t-il. Parmi ces visiteurs, plus de la moitié partiront à la découverte du lagon. " Que ce soit avec le nouveau catamaran donc  le retour de MayotteExplo ou avec différents 
bateaux ou zodiacs de prestataires nautiques.  " 

Les autres excursions mettront en valeur les paysages terrestres de l’île, notamment un circuit  à Petite-Terre entre le rocher de Dzaoudzi et la  mangrove des Badamiers, un parcours d’observation des oiseaux autour du lac Karihani, ou encore une découverte de la pointe Mahabou.
Les excursionnistes non-inscrits bénéficieront eux aussi d’un accompagnement spécifique. " C’est ce qu’on appelle les excursionnistes libres. Nous les accueillons, on donne des suggestions de tour, que ce soit à pied à Mamoudzou ou à la pointe Mahabou, ou encore de prendre la barge pour découvrir le rocher de Dzaoudzi. On leur suggère aussi des tours en Grande-Terre, notamment en direction des lieux touristiques comme la plage de Sakouli ou la plage de N’Gouja ainsi que le pôle d'excellence rurale de Coconi. " Un partenariat avec la coopérative Taxi Vanille garantit par ailleurs un accueil en anglais et des transports  organisés entre Mamoudzou et les différents sites.

Pour l’AaDTM, l’enjeu de ce type d’escale est considérable. " Nous, on est d’abord sur un enjeu 
économique et de croissance ", rappelle Côme de Framond. La reprise du secteur après le Covid se confirme nettement à Mayotte. La précédente saison, amputée par le cyclone Chido, n’avait pu compter que trois escales, générant déjà près de 75 000 euros de retombées économiques. La nouvelle saison, avec ses neuf escales, devrait mécaniquement tripler ces chiffres. " Aujourd'hui, on est sur quelques centaines de milliers d'euros de retombées économiques, mais en continuant cette croissance, ce sont des montants qui feront des 
millions d'euros prochainement. " Pour lui, l’impact est double : économique, à travers l’activité 
générée pour les prestataires nautiques, guides, transporteurs et pour les services portuaires ; et stratégique, car il s’agit de valoriser l’image de l’île auprès de visiteurs internationaux. " L’enjeu, c’est de leur montrer toutes les richesses et leur donner envie de revenir en vacances. "

Cette montée en puissance des croisières à Mayotte ne doit rien au hasard. Une telle organisation se prépare sur le long terme. " En général, on est au courant des escales un an, voire un an et demi à l'avance. Ce sont des choses qu'on peut anticiper, que l'on peut préparer. " Il évoque notamment la réunion du Club Croisière organisée un mois plus tôt : " Il réunit tous les acteurs clés du secteur, y compris les services de l’État, forces de l’ordre et autres, qui s'assurent du bon déroulement, que ce soit au niveau des formalités ou sur le terrain pour la sécurité. " Les équipes travaillent également en amont sur les installations, les animations et les partenariats à mobiliser pour assurer une expérience fluide et sécurisée.

Avec un nombre d’escales supérieur à celui observé avant la pandémie, Mayotte retrouve un niveau de fréquentation maritime qu’elle n’avait plus connu depuis une quinzaine d’années. L’arrivée du Seven Seas Navigator inaugure ainsi une saison décisive pour l’île, déterminée à consolider sa  place sur les routes de croisière de l’océan Indien. 

Par Mayotte Hebdo