Projet gazier au Mozambique: Le géant des hydrocarbures TotalEnergies peut reprendre ses activités à Cabo Delgado

© Total Energies

Projet gazier au Mozambique: Le géant des hydrocarbures TotalEnergies peut reprendre ses activités à Cabo Delgado

Le pétrolier Total Energies a investi 16,5 milliards d’euros au Mozambique pour assurer l’extraction du gaz sur les sites de Cabo Del Gado mais restait bloqué par la vague terroristes et islamistes qui avait envahi le pays. Mais les lignes ont aujourd’hui bougé…Explications avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

Le 26 avril dernier, le président mozambicain, Filipe Nyusi, a assuré que les conditions étaient de nouveau réunies pour permettre à TotalEnergies de reprendre son énorme projet d’exploitation de gaz naturel dans le pays, suspendu depuis 2021 après une attaque jihadiste d’ampleur. 

Le top départ de l'extraction pourrait être donné mais le pétrolier préfère encore marcher sur des œufs avant de relancer la boutique. Son PDG, Patrick Pouyanné, s’est ainsi rendu dans le pays en février et s’est entretenu avec le président mozambicain. Le mois dernier, le sous-traitant italien du géant français, Saipem, avait cependant pour sa part annoncé préparer la reprise des travaux. Pour rappel, la province du Cabo Delgado (nord-est), pauvre mais riche en ressources naturelles et à majorité musulmane, située à la frontière avec la Tanzanie, est en proie à des violences de groupes armés depuis fin 2017. Près de 4 700 personnes ont déjà été tuées, dont plus de 2 000 civils. Un million de personnes ont été forcées de quitter leur foyer. 

Le PDG, Patrick Pouyanné, s’est ainsi rendu dans le pays en février et s’est entretenu avec le président mozambicain Filipe Nyusi © Edigio Vaz

Fin mars 2021, une attaque coordonnée sur la ville côtière de Palma a forcé le groupe français à suspendre jusqu’à nouvel ordre son projet d’exploitation du gaz naturel pesant 16,5 milliards d’euros. Les installations encore en construction sur la péninsule d’Afungi avaient alors toutes été évacuées. Maintenant, il faut faire revenir les personnels techniques qui ne sont toujours pas très chauds à l’idée d’un retour… 

Par Samuel Boscher pour France-Mayotte Matin