L'édition 2022 du Yvert et Tellier, catalogue annuel de référence consacré à la cotation des timbres originaires d'Andorre, Monaco et l’Outre-mer français, vient d'être publié. Une embellie est constatée sur de nombreuses cotations de timbres issus de plusieurs territoires d'Outre-mer, et notamment pour les productions Polynésiennes.
Une hausse importante, de l'ordre de 30%, observée sur certains timbres issus des Outre-mer, c'est le constat de l'édition 2022 du catalogue de cotation des timbres de Monaco et des territoires français d’outre-mer, également observé sur les timbres de la Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna et des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Des hausses « spectaculaires » selon nos confrères du Monde, qui citent certains exemples d'évolution des prix notables.
Les timbres « classiques » de Mayotte voient ainsi leur valeur monter de manière significative, « les éditions de 1892-1900 surchargés de nouvelles valeurs en 1912 « bondissent de 47 à 68 euros (surcharge « normale ») et de 994 à 1 435 euros (« surcharge espacée ») ».
Pour la Nouvelle-Calédonie, le « Triquérat » de 1859 voit sa valeur réévaluée de 10 %, tandis que les timbres de poste aérienne et les timbres-taxe connaissent une amélioration de 15 % à 30 %. La valeur des timbres d’Océanie progresse elle aussi de 10 %, Wallis-et-Futuna également pour les éditions datées d'avant 1952, tandis que Saint-Pierre-et-Miquelon connaît des hausses similaires, allant même jusqu'à 25% pour certains timbres d'avant 1958.

Parmi les hausses les plus notables, plusieurs éditions de Polynésie sont remarquées, à l'image des différentes éditions des « 2 centimes lilas-brun sur paille », édition rare d'un timbre de Tahiti de 1893, estimé entre 600.000 (5.000€) et 1,2 millions de Francs (10.000€).
Une embellie pour les collectionneurs et les heureux possesseurs de ces pièces, alors que les productions de Polynésie ont le vent en poupe. En témoigne les distinctions accordées à plusieurs séries de timbres récentes de Fare Rata, la poste de Polynésie, dans différents concours, à l'image du prix du « plus beau timbre de l'année hors métropole » décerné par La Poste à Paris pour la série « Vahinés masquées », ou encore la seconde place de la série « 500 ans du passage de Magellan en Polynésie », dans la catégorie outre-mer au Grand Prix de l’Art philatélique, parfois considéré comme le « Goncourt de la philatélie », témoignent notre partenaire et confrère de Radio1.

Le succès des timbres polynésiens ravit les collectionneurs, et se confronte à une augmentation de la demande, même à l'international, témoigne Moana Brotherson, chef du département marketing et commercial de Fare Rata, au micro de Radio1 : « Il faut savoir que le timbre « vahinés masquées » qui a obtenu le prix par le concours du groupe La Poste, on a dû faire un retirage parce qu’on a eu des grosses commandes de collectionneurs, surtout asiatiques. Ces marchés-là sont intéressés, mais les plus grands fans sont les métropolitains ».
Damien CHAILLOT