Mayotte : « Nous attendons la concrétisation sur le terrain de certaines décisions », déclare le président du Département

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Mayotte : « Nous attendons la concrétisation sur le terrain de certaines décisions », déclare le président du Département

En mission cette semaine à Paris, le président du Département de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a été reçu ce lundi par le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco.

Comité interministériel aux Outre-mer, crise de l’eau ou encore Wuambushu : les problématiques mahoraises sont nombreuses et le président du Département a entamé ce lundi une mission chargée en entretiens, d’abord avec Jean-François Carenco, puis avec Gérald Darmanin, Élisabeth Borne, Gérard Larcher ou encore, Yaël Braun-Pivet. Sur le CIOM, il était question pour Ben Issa Ousseni de commencer à faire « remonter les propositions qui ont été faites par le Département ». 

Parmi les discussions, c’est incontestablement l’opération Wuambushu qui retient l’attention à la fois des élus locaux, de la population et de l’État. Ce lundi a notamment été marqué par le début des décasages, en commençant par le bidonville Talus 2. Une opération qui avait été retardée.

Wuambushu est une « réponse à une demande des Mahorais de reprendre leur territoire » rappelle le président du Département. « L’État à porter sa réponse qui n’est certes pas sans conséquences » estime encore Ben Issa Ousseni qui évoque par exemple la prise en charge des enfants « qui seront victimes en quelque sorte de Wuambushu ». Le président du Département doit d’ailleurs s’entretenir avec la secrétaire d’État à l’Enfance, Charlotte Caubel.

Mais, insiste-t-il, « c’est une opération qui a le soutien de l’ensemble des Mahorais parce qu’elle contribue à la lutte contre l’immigration clandestine ». « C’est une réponse que nous espérons être accompagnée par d’autres réponses, et pérennisée (…) pour permettre aux Mahorais de reprendre leur territoire, créer de la sécurité et de la sérénité ». « Les échanges » avec le ministre « vont dans le sens que nous attendons », a estimé Ben Issa Ousseni. « Mais nous attendons aussi la concrétisation sur le terrain de certaines décisions » a-t-il ajouté.