Le 5 décembre, à la CCI de Mayotte, se tenait le 2ème atelier sur la filière aéronautique. Le sujet de cet atelier était : la création d’une structure impliquant les acteurs locaux vise à dynamiser, coordonner et pérenniser les initiatives, en harmonie avec les besoins régionaux. Un enjeu important pour le développement de la filière. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Développer la filière de l’aéronautique est un enjeu important pour le développement économique de l’île et des entreprises locales. Il y a déjà eu des sujets qui ont été portés autour de l’aéronautique à Mayotte. Le constat a été fait que ce n’était pas suffisant et que des besoins se faisaient toujours ressentir. À l’initiative de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte a décidé de réunir les acteurs locaux pour travailler autour d’une structuration d’une filière aéronautique 100% mahoraise. « À la CCI, nous faisons de la structuration de filière, de la création de cluster. Nous avons eu l’idée de faire profiter de notre expérience. Il y a un foisonnement d’idées à Mayotte. », souligne Denis Brichon, responsable du service compétitivité et développement durable à la CCI de Mayotte.
Un mois environ après un premier atelier, les acteurs locaux et les institutions se sont à nouveau réunis pour poursuivre le travail entamé le 3 novembre dernier. Ils avaient tous admis, durant cette première session, qu’il y avait beaucoup d’idées à développer. Hier, l’objectif était d’aller encore plus loin dans le travail et de tendre vers du concret pour établir une feuille de route commune.
La création d’un cluster de l’aéronautique a été mise sur la table et ce serait un gros plus en permettant de donner un cadre aux porteurs de projet et à la filière. Denis Brichon va dans ce sens : « Ce serait l’idée. Il y a du monde qui est motivé pour mettre en commun leurs problématiques et les traiter ». L’octroi de mer a été pointé du doigt comme un frein pour le développement de la filière avec, par exemple, l’achat d’un aéronef qui peut voir son prix multiplier par deux une fois arrivé à Mayotte, passant de 200 000 à 400 000 euros. Un impact financier important pour une filière en voie de développement.
Il y a encore beaucoup d’actions, de mesures à mettre en place et de personnes à mobiliser pour permettre l’émergence d’une filière forte. Tout au long de l’année 2024, d’autres ateliers auront lieu pour permettre aux différents acteurs locaux et aux institutions de consolider les efforts entrepris pour le développement de l'aéronautique mahoraise.
Par Anthony Maltret pour France Mayotte-Matin