"Les Supers jeunes de Bandrélé " à Taïwan pour faire rayonner Mayotte

"Les Supers jeunes de Bandrélé " à Taïwan pour faire rayonner Mayotte

L’aventure a commencé à Strasbourg lors du concours de chant folklorique diffusé sur France 3 en janvier, elle se poursuit en beauté en ce moment à Taïwan pour l’association des Supers jeunes de Bandrélé. Trente et un adolescents vont participer à un festival international de folklore jusqu’au 18 août. Détails avec notre partenaire Mayotte Hebdo.

 

Les Supers jeunes de Bandrélé continuent de faire briller Mayotte. Après avoir remporté la troisième place au concours de chant folklorique à Strasbourg, les voilà à Taïwan pour représenter l’île aux parfums dans un festival international de folklore. Le fait qu’ils arrivent sur l’île située en mer de Chine relève de l’exploit. « Nous avons connu des hauts et des bas », résume brièvement la porte-parole Chafika Mady, jointe alors que la troupe de 31 jeunes était en transit à La Réunion. Financer le voyage a été très compliqué. Une cagnotte en ligne avait été lancée en juin sans grand succès. Toute l’association s’est mobilisée, et au final, 70.000 euros ont été récoltés pour payer les billets d’avion (dont 20.000 euros du conseil départemental, 15.000 euros de la Drajes, 10.000 euros de la mairie de Bandrélé).

« Danser le bomo, le chakacha, le biyaya »

Sur place, la troupe de Mahorais âgés de 9 à 19 ans va assurer huit prestations avec à chaque fois des costumes différents.  « Nous allons danser le bomo, le chakacha, le biyaya, le chitété, le namandziya », énumère la porte-parole de l’association. Faire découvrir Mayotte aux autres pays ne passe pas que par la danse mais aussi par la nourriture. « Nous avons ramené du poutou, du curcuma pour préparer un plat mahorais », fait-elle remarquer avec enthousiasme. L’équipe espère trouver sur place le poisson adapté pour cuisiner un kakamouko accompagné de riz, de manioc ou de bananes.

Pour ces enfants de Bandrelé, participer à ce festival est une opportunité et une ouverture sur le reste du monde. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats. D’autres personnes vont nous raconter leur culture et nous allons rencontrer d’autres jeunes », se réjouit Chafika Mady. « Cette invitation est l’occasion de montrer qu’il existe aussi des belles choses à Mayotte et pas seulement la délinquance. » Pour une partie de la troupe, c’est la première fois qu’ils prennent l’avion, alors que les autres avaient pu aller à Strasbourg pour le concours folklorique. « Les nouveaux sont tous excités », raconte la jeune femme.

Dans ce festival international, Mayotte aura la particularité d’être la seule représentante des territoires ultra-marins français.

Par Mayotte Hebdo