Les barrages à Mayotte « mis de côté » : La circulation reprend mais le mouvement continue

Safina Soula, représentante des Forces vives et présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018 ©Mayotte Hebdo

Les barrages à Mayotte « mis de côté » : La circulation reprend mais le mouvement continue

Les véhicules doivent pouvoir circuler dès à présent. C’est ce qui est déclaré par Abdou Badirou, représentant des Forces vives, vers 18h30 ce vendredi à l’issue de la réunion de près de quatre heures qui s’est tenue avec les barragistes au marché couvert de Tsararano. Un sujet de notre partenaire Mayotte Hebdo.

Les barrages ne sont pas levés, mais « mis de côté », si l’on reprend l’expression du porte-parole. Le mouvement continue à travers la présence de ces barrages sur les routes, mais des barrages désormais ouverts, qui doivent, selon la nouvelle ligne de conduite, laisser passer les automobilistes dès ce vendredi soir. 

Pour Safina Soula, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a tenu ses engagements pris lors de sa visite dimanche dernier en envoyant le courrier mettant noir sur blanc son projet pour Mayotte mercredi. La représentante des Forces vives et présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018 estime qu’il est important d’assouplir les barrages, dont la levée devait être la monnaie d’échange de ce courrier. Elle craint, en effet, que si le mouvement ne fait pas ce pas en avant, le gouvernement puisse décider de retirer ces premières promesses, notamment la fin du titre de séjour territorialisé.

Le mouvement va rester « vigilant »

Les échanges ont toutefois été musclés cet après-midi, dans le village de la commune de Dembéni. Des barragistes crient leur colère à l’issue de l’assemblée sur le parking du marché couvert. Un désaccord qui laisse craindre que chaque barrage commence à avoir ses propres règles. À cette interrogation, Abdou Badirou répond que le mouvement va rester « vigilant ». Tout comme il restera vigilant à ce que le gouvernement concrétise les mesures annoncées, et prenne en compte les revendications concernant la sécurité, dont la quasi absence dans le courrier a suscité les désaccords de ce vendredi après-midi.

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