Suite aux demandes des Banques Alimentaires de diversifier leurs ressources afin de répondre à une demande croissante, l’entreprise de pêche Réunionnaise, la Société Anonyme de Pêche Malgache et de Ravitaillement (SAPMER), a répondu présent en distribuant 12 tonnes de produits issus de sa campagne de pêche.
Les colis alimentaires de la Banque Alimentaire des Mascareignes manquaient de diversité, une problématique d’autant plus impactante dans le cadre de la forte augmentation des demandes enregistrées. Selon Bruno Prochasson, Président de la BAM : « Nous fonctionnions au mieux avec les dons que nous recevions, mais l’augmentation par 4 des demandes de colis pendant le confinement nous a forcé à réagir et à chercher des nouvelles sources d’approvisionnement ».
L’explosion des demandes est particulièrement marquée depuis la crise sanitaire, une situation qui a imposé à la BAM de trouver de nouvelles sources pour répondre aux besoins. Un premier partenariat avec la Chambre d’Agriculture, suivi par une nouvelle collaboration avec l’armement réunionnais Sapmer, pilier de l’économie locale crée en 1948.
Adrien de Chomereau, PDG de la Sapmer, se félicite de ce partenariat de solidarité : « La solidarité et l’entraide entre les gens de mer est une valeur bien réelle au sein du monde maritime. Ce sont des sujets auxquels nous sommes confrontés au quotidien avec nos activités de pêche en haute mer. Nous sommes sensibles à la pauvreté qui gagne du terrain à La Réunion et il est normal d’étendre notre capacité d’entraide au-delà de notre périmètre, notamment en soutenant la BAM et en mettant à disposition de ses bénéficiaires des produits de la mer bruts et de qualité. Grâce à cette association, une partie de notre pêche est distribuée via son réseau. Nous sommes encore plus fiers de notre métier ».
Ainsi, une première livraison de 6 tonnes de poisson a été effectuée fin mai 2022, une seconde en août. Pour le président de la BAM : « Grâce à ces 12 tonnes de poissons, nos colis contiennent désormais 7 % de protéines animales, ce qui est une nette amélioration et facilite donc une alimentation plus équilibrée pour les familles bénéficiaires des 42 associations et CCAS qui composent notre réseau ». Si aucun quota particulier n’encadre le partenariat, le fruit de la pêche pouvant être fluctuant, celui-ci prévoit tout de même un engagement de participation et de dons sur une base régulière.
Damien Chaillot
