La Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises : l’AFD décline sa stratégie jusqu’en 2025

Vue de l’île Juan de Nova ©Communication TAAF

La Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises : l’AFD décline sa stratégie jusqu’en 2025

L’Agence française de développement (AFD) vient de publier son document stratégique 2021-2025 pour La Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Pour cet organisme, ces deux régions d’Outre-mer ont vocation à jouer un rôle clé et complémentaire dans le sud-ouest de l’océan Indien de par leur expertise dans les domaines économiques ainsi que de prévention et de gestion des risques, notamment sur les questions climatiques.

 

L’un des objectifs principaux de l’AFD est de faciliter l’intégration et le rayonnement de La Réunion et des TAAF au sein de leur bassin océanique régional. Par exemple, l’Agence souhaite contribuer à identifier et promouvoir les expertises et les talents réunionnais dans la zone et à mobiliser plus fortement l’expertise française ultramarine qualifiée dans l’ensemble des projets qu’elle finance au sein des territoires situés dans l’océan Indien, voire en Afrique aus­trale et de l’Est, en lien avec les directions régionales de l’AFD (exemple de la coopération entre SanParks en Afrique du Sud et le Parc national de La Réunion).

L’Agence veut aussi renforcer la résilience aux impacts du dérèglement climatique et à la perte de biodiversité. De par leur situation géographique et météorologique, La Réunion et les TAAF sont particulièrement exposés aux aléas climatiques (cyclones, inondations, glissement de terrain, etc.) nécessitant des infrastructures et écosystèmes pouvant faire face aux catastrophes naturelles et plus adaptés au changement climatique. Pour cela l’AFD assure développer son soutien aux collectivités et aux établissements publics locaux, ainsi qu’aux intercommunalités, dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques sectorielles afin de protéger les territoires et les populations.

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Toujours sur la question de la biodiversité, l’Agence remarque à juste titre que « la collectivité des TAAF, bien que n’abritant pas de popu­lation permanente, n’est pas dénuée de pression anthro­pique (espèces exotiques importées et envahissantes, risques de biosécurité avec les missions scientifiques…) ». Les TAAF demeurent donc au cœur des enjeux de protection de la biodiversité pour le bassin de l’océan Indien. Protéger le patrimoine naturel de ces îles via une surveillance maritime adaptée, ou à travers des stratégies de restauration des écosystèmes, tout en faisant de ces territoires des lieux privi­légiés de l’observation scientifique de la biodiversité reste ainsi l’un des objectifs majeurs de l’AFD.

Par ailleurs, annonce également l’institution, « l’AFD poursuivra la mobilisation des organisations régionales (Commission de l’océan Indien [COI], Association des États riverains de l’océan Indien) comme vecteurs de diffusion des expertises, de bonnes pratiques et de politiques publiques dans les domaines de la santé humaine et animale, de l’économie circulaire, des industries culturelles et créatives, de la gouvernance et de l’économie bleue ». Ainsi, la participation de La Réunion aux projets de sous maîtrise d’ouvrage de la COI pourra intervenir à travers la mobilisation de son expertise relative à la veille épidémiologique (CIRAD, Université de La Réunion), le renforcement de l’offre de formation professionnelle et la promotion de la mobilité, la prévention des catastrophes naturelles et la préservation de la biodiversité en veillant à inclure les orga­nisations de la société civile et les entreprises de la zone sud-ouest de l’Océan indien.

 

Les Terres australes et antarctiques françaises ©Communication TAAF 

« L’AFD renforcera son action pour la conservation, la res­tauration et la gestion durable de la biodiversité, à travers le Programme régional pour la biodiversité dans l’océan Indien, VARUNA, qui associera la collectivité des TAAF, ainsi que plusieurs instituts de recherche français pré­sents à La Réunion tels que l’IRD, le CIRAD, le Muséum national d’Histoire naturelle, ainsi que la Région Réunion », précise encore le document stratégique. Pour cela, l’Agence prévoit entre autres la mobilisation de fonds européens.

Enfin, l’AFD note qu’elle privilégiera un ressort partenarial pour toutes les activités mentionnées, en étroite concertation avec les préfectures de La Réunion et des TAAF. L’institution souligne qu’elle poursuit sa stratégie en élaborant de nombreux accords avec des institutions financières, des instituts de recherche, des institutions publiques, des opérateurs ou associations, qui travaillent dans ces territoires sur des sujets d’intérêt commun. « L’AFD à La Réunion et dans la collecti­vité des TAAF accentuera la déclinaison locale de ces partenariats chaque fois que nécessaire », assure-t-elle.

L’intégralité du rapport ► La Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises : stratégie 2021-2025  

 

PM