La Fondation L’Oréal et l'UNESCO récompensent 4 jeunes chercheuses des Outre-Mer. Elles viennent de la Réunion, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie et recevront ce 11 octobre, à Paris, le Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science pendant la fête de la Science du 6 au 16 octobre 2023. Outremers360 les a rencontrées ce mardi.
Margaux Crusot habite en Polynésie française, son domaine de recherche est l’écologie. Plus précisément, ses recherches visent à caractériser et quantifier les déchets plastiques produits par la filière perlicole en Polynésie française. Cette étude permettra de fournir des outils au gouvernement polynésien pour qu’il puisse établir un ordre de priorité et cibler ses actions dans cette optique.
Cinzia Alessi habite à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. La biologie marine l’a conduit dans le monde entier : de sa Sicile natale à la Nouvelle-Calédonie en passant par les États-Unis, l’Indonésie au Coral Eye et l’Australie. Plongée dans des cultures et des langues différentes, elle s’est progressivement spécialisée dans l’étude des coraux dans les mers du monde entier. Elle mène désormais un doctorat en Nouvelle-Calédonie sur la physiologie des coraux vivant dans des conditions environnementales extrêmes dans la mangrove de Bouraké.
Sarah Robin a grandi à Nouméa et y habite encore aujourd’hui. Elle est portée par une vocation : celle de préserver l’environnement naturel de son archipel de naissance, la Nouvelle-Calédonie. Après un baccalauréat international en Australie, elle rejoint les États-Unis pour étudier la chimie. Afin de donner un tournant concret à ses études fondamentales, elle décide de se spécialiser en biochimie marine. Désormais, elle mène une thèse en chimie de l’environnement, à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, et œuvre pour préserver la mangrove, un écosystème central pour les hommes et l’environnement de l’archipel.
Helena Teixeira à Saint-Denis de La Réunion. Post-doctorante au sein de l’UMR ENTROPIE de l’Université de La Réunion, elle étudie la biologie évolutive. Elle étudie comment les changements environnementaux (l’activité volcanique, le changement climatique et l’impact des activités humaines) ont mené une espèce d’oiseau marin endémique de l’île au bord de l’extinction. Une étape de plus dans un parcours international qui l’a menée d’études en biotechnologie au Portugal à une thèse en médecine vétérinaire en Allemagne. Très engagée en faveur de la biodiversité, elle s’intéresse aux mécanismes à l’origine du déclin des espèces.
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Crédits images : Clémence Losfeld – Fondation L’Oréal
Interviews : Charles Baudry pour Outremers360