Les épreuves du brevet, du baccalauréat général et technologique, ainsi que l’épreuve anticipée de français sont officiellement modifiées afin de répondre aux conséquences du cyclone Chido. Les élèves devront compter sur leurs notes obtenues durant l’année pour décrocher leur diplôme. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

C’est officiel, depuis le 15 mai 2025 et la publication de plusieurs arrêtés au Journal officiel, les épreuves du brevet, du baccalauréat général et technologique, ainsi que l’épreuve anticipée de français sont modifiées. Ces aménagements, présentés comme exceptionnels, visent à tenir compte des conditions d’apprentissage très dégradées à Mayotte depuis le cyclone Chido. Ils soulèvent toutefois des interrogations sur l’équité nationale et les conséquences à long terme : orientation postbrevet, accès aux études supérieures, reconnaissance des diplômes dans Parcoursup ou en dehors du territoire. 

Pour la session 2025 du brevet, le texte indique que « les épreuves écrites sont remplacées, sous réserve de certaines conditions, par la prise en compte des notes de contrôle continu de la classe de troisième obtenues par le candidat dans les matières concernées, figurant dans le livret scolaire ou le dossier de contrôle continu. Les candidats qui ne peuvent prétendre à la prise en compte de leurs notes de contrôle continu ou dont le livret scolaire ou le dossier de contrôle continu ne permet pas au jury de se prononcer sur leur niveau de maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture sont convoqués aux épreuves écrites du diplôme national du brevet de la session 2025. » Pour l’examen des baccalauréats général et technologique de la session 2025, les moyennes annuelles validées par le conseil de classe remplacent les notes des épreuves de philosophie et des spécialités. En EPS, la moyenne est prise en compte si un seul contrôle a été organisé ; en cas d’absence totale d’évaluation, l’épreuve est neutralisée. Une harmonisation est prévue pour éviter les disparités. 

Pour les élèves de première, qui passent l’épreuve de français en 2025 au titre de la session 2026, la partie écrite est remplacée par la moyenne annuelle. L’oral est maintenu, mais avec au moins 8 textes (en voie générale) ou 6 textes (en voie technologique), contre 20 et 12 en temps normal. Une commission spécifique pourra harmoniser les notes pour garantir l’équité entre les candidats.

La situation reste complexe : les outils pédagogiques à destination des élèves pour rattraper le retard, annoncés par la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, lors de sa visite à Mayotte,sont toujours attendus.

Par France-Mayotte Matin