En 2021, les entreprises réunionnaises ont créé 8,7 milliards d’euros de valeur ajoutée, pour un chiffre d’affaires de 28,9 milliards d’euros et un investissement de 2,3 milliards d’euros, selon une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les secteurs du commerce, de l’enseignement-santé humaine-action sociale, des services aux entreprises et de la construction créent plus de la moitié de la valeur ajoutée. Par ailleurs, l’activité des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers a vivement progressé en 2021, dépassant largement son niveau d’avant-crise sanitaire. 

En 2021, à La Réunion, un peu plus de 52.400 entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers ont créé une valeur ajoutée de 8,7 milliards d’euros (0,7% de la valeur ajoutée des entreprises françaises hors Mayotte), pour un chiffre d’affaires de 28,9 milliards d’euros, selon une nouvelle étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). « Parmi ces unités légales (qui correspondent à la notion strictement juridique de l’entreprise avec un numéro Siren, ndlr), plus de neuf sur dix, soit 48.710, sont indépendantes c’est-à-dire qu’elles jouissent d’une autonomie de décision. Elles ne génèrent cependant que la moitié de la valeur ajoutée totale dégagée par les unités légales réunionnaises », précise cet organisme. 

« Les unités légales réunionnaises sont très majoritairement de petite taille : sept sur dix n’emploient aucun salarié. Les unités employeuses, au nombre de 15.000, emploient au total 122.500 salariés. Environ 83% d’entre elles emploient de 1 à 9 salariés, 17% de 10 à 249 salariés, et 0,2% 250 salariés ou plus », selon l’Insee. Ce sont les entreprises de 10 à 249 salariés qui représentent majoritairement l’activité économique de l’île, employant 57% des salariés et réalisant 54% du chiffre d’affaires du territoire (voir graphique ci-dessous).

Quatre secteurs génèrent 53% de la valeur ajoutée totale des entreprises. Il s’agit de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (hors secteur public), les différents services aux entreprises, le commerce de détail hors véhicules et la construction.

« L’industrie est à l’origine d’un peu moins de 16% de la valeur ajoutée totale, dont 6% pour les seules industries de fabrication d’aliments et de tabac. À l’inverse, les entreprises de l’hébergement-restauration ne génèrent que 3% de la valeur ajoutée créée », précise l’Insee.

La valeur ajoutée générée par les entreprises est répartie entre les ménages qui perçoivent des salaires (48%), les administrations publiques qui perçoivent des cotisations sociales (14%) et les impôts (nets de subventions, 3%) et les sociétés elles-mêmes qui en conservent une partie pour financer leurs investissements et rémunérer le capital, notamment les dirigeants non-salariés (35%).

 « En 2021, le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée dépassent largement leurs niveaux de 2019, avant la crise sanitaire de la Covid-19 (respectivement de 8% et 10%). Entre 2020 et 2021, l’activité des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers progresse en effet vivement, tant en termes de chiffre d’affaires (+14%) que de valeur ajoutée (+16%) », constate l’Insee. Cependant, écrit l’institution, les secteurs des transports-entreposage et de l’hébergement-restauration restent encore marqués par le passage de la pandémie. Ils n’ont pas retrouvé en 2021 les niveaux d’activité et de création de richesse qu’ils avaient atteints en 2019. Par contre, les domaines de la santé et du commerce ont contribué très fortement au rebond de la croissance de l’activité et de la valeur ajoutée en 2021.

PM