Dans un courrier « transpartisan » adressé à Emmanuel Macron, neuf parlementaires de La Réunion souhaitent « voir disparaître de l’espace public réunionnais les publicités poussant à la consommation d’alcool » ainsi qu’une hausse de la taxation prévue sur les alcools forts.
« À La Réunion la consommation d’alcool a des effets dévastateurs sur notre société et plus particulièrement sur les plus jeunes » écrivent les neuf parlementaires qui détaillent : « La société réunionnaise est de plus en plus addictogène et 80% des problématiques d'addiction s’installent chez les personnes concernées avant leurs 18 ans. Le taux de mortalité lié à l’abus d’alcool est deux fois supérieur au taux de l’hexagone. S’y ajoute la problématique des violences intrafamiliales dont la fréquence est doublée comparée au territoire hexagonal : la plupart de ces scènes d’horreur à la Réunion - précisément 90% des cas - se jouent sur fond d’alcool ».
Ainsi, les député(e)s Nathalie Bassire (Liot), Perceval Gaillard (LFI), Emeline K/Bidi (GDR), Karine Lebon (GDR), Philippe Naillet (PS), Frédéric Maillot (GDR), Jean-Hugues Ratenon (LFI), et les sénatrice Audrey Bélim (PS) et Evelyne Corbière Naminzo (CRCE-Kanaky), souhaitent « voir disparaître de l’espace public réunionnais les publicités poussant à la consommation d’alcool ». Elles et ils demandent aussi « que soit revue la taxation prévue sur les alcools forts, les droits d’accises sont actuellement de 1834,42 euros/HLAP en France hexagonale alors qu’ils ne sont que de 38,1 euros/HLAP à La Réunion ».
« Aux côtés des professionnels de santé et des associations luttant contre les addictions, nous avons fait le choix de vous adresser ce courrier commun, témoin de la force de notre engagement transpartisan, et de notre volonté de combattre le fléau de l’alcoolisme dans notre département. Il est ici question de santé et de sécurité publiques » ajoutent les parlementaires qui demandent au chef de l’État de les rejoindre « dans cette lutte contre la souffrance ». Pour rappel, l'appel à mobilisation à ce sujet avait été lancé à la mi-octobre par le député Frédéric Maillot.