Officiellement inaugurée vendredi dernier avant une mise en service prévue le 26 mars, la Nouvelle aérogare arrivée de l’aéroport international de La Réunion Roland Garros a fait l’objet de deux phases de tests : l’une fictive avec des collaborateurs de l’aéroport, la seconde avec de vrais passagers.
« Tout s'est bien passé » confie à notre micro Stéphane Courtois, directeur Exploitation passagers. Lors de la première phase de tests, ce sont les collaborateurs de l’aéroport de La Réunion, ainsi que leurs amis et familles, avec enfants, qui ont été mis à contribution. « Chacun s'est vu attribuer un rôle et ils devaient jouer des passagers : certains qui étaient des enfants non-accompagnés, d'autres des passagers à mobilité réduite, d'autres qui devaient aller aux toilettes, récupérer leurs bagages, … » détaille Stéphane Courtois.
A l’issue de cette première phase, qui s’est déroulée du 11 au 13 mars, les collaborateurs devaient remplir un questionnaire, l’idée étant de recueillir leurs impressions, observations, appréciations et mesurer les objectifs fixés. « C'était un bilan globalement très positif puisqu'on a réussi à délivrer tous les bagages » confirme Stéphane Courtois. « Ce qui était encore plus positif, c'est qu'on a vraiment eu une participation importante de ces personnes, très impliquées, et qui nous ont remonté beaucoup de critiques constructives sur lesquelles on doit s'améliorer » ajoute-t-il, évoquant par exemple la signalétique de sortie, « pas suffisamment claire ». « On travaille dessus pour que le jour-J, toutes ces petites corrections soient apportées ».
La seconde phase de test a, elle, eu lieu de mardi à jeudi, impliquant de vrais passagers, en provenance de vols réguliers. « Une autre dimension » admet le directeur Exploitation passagers. « Pour la première journée, on a commencé avec deux vols de 70 passagers. Pour la deuxième, on est monté aux alentours de 300 passagers et la troisième journée, on a fait une matinée entière avec près de 2 000 passagers ». Une « montée en crescendo » donc, qui a permis un test grandeur nature de la nouvelle aérogare arrivée, et d’identifier ce qui fonctionne et ce qui doit être rectifié.

« Tout ce qu'on a prévu depuis des mois et des mois, ce sur quoi on travaille depuis très longtemps, on a enfin vu ce qui fonctionne » a salué Stéphane Courtois. « Ce qu'on attendait surtout, c'est un confort, une expérience client qui soit nettement améliorée ». Il faut dire que l’une des promesses de cette Nouvelle aérogare arrivée est sa capacité à plonger l’arrivant dans une expérience sensorielle reflétant l’identité réunionnaise.
En effet, cette nouvelle aérogare est inédite pour être la première bioclimatique en milieu tropical. Ici, pas de climatisation, pour réduire au maximum la consommation en énergie et les émissions carbones, mais une ventilation naturelle s’appuyant sur les alizés et l’architecture particulière de la bâtisse. Et surtout, un plaisir visuel avec plantes tropicales et endémiques, et de larges baies vitrées attirant le regard du passager sur les montagnes de l’île.
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Concernant « les temps de livraison de bagages », dont le système a été mis aux dernières normes européennes, « on n'a pas d'amélioration attendue puisque de toute façon le circuit reste le même qu'auparavant ». « On ne peut que faire mieux dans cette nouvelle aérogare. Ce qui va également nous faciliter le travail, c'est qu'avec la taille de la salle que vous voyez, on pourra traiter des vols rapprochés. Donc on pourra faire face aux aléas de trafic sans être embêtés », ajoute Stéphane Courtois.
Naturellement, les équipes de l'aéroport international de La Réunion montrent un certain enthousiasme. Mais la prudence reste de mise, toujours, et surtout sur un équipement où la sécurité demeure primordiale, alors que l'aéroport de l'île à l'ambition d'accueillir dans cette nouvelle aérogare près de 3 millions de visiteur à la fin de la décennie. Une exigence qui n'entame pas, loin de là, l'enthousiasme. « Pour le 26 mars prochain, on est très confiant », conclut, pour preuve, Stéphane Courtois.