Réunis sous la présidence de la Collectivité territoriale de Martinique, les 9 présidents des régions ultrapériphériques ont signé ce mardi 15 novembre la déclaration finale à l'occasion du XVIIème Conférence des présidents des RUP au Parlement européen à Bruxelles.
Après avoir présidé durant une année, la Conférence des Présidents des Régions ultrapériphériques, la Martinique s'apprête à passer le flambeau aux îles Canaries. L'occasion pour Serge Letchimy de faire un bilan de sa présidence. «On a saisi une opportunité, une chance. La dynamique lancée par les Açores nous a permis d'avoir un document de référence méthodologique pour négocier la bonne application de l'article 349 du Traité de Lisbonne. Nous avons su avec les trois gouvernements France-Espagne-Portugal établir une force de frappe très puissante à partir des revendications que nous avons posées. Nous disposons désormais un cadre de discussions et de négociations qui nous permet d'assurer la lisibilité réglementaire, législative, financière, opérationnelle, des fonds européens vis-à-vis des régions ultrapériphériques. On a plus besoin aujourd'hui, de moyens structurels pour changer le modèle économique, pour sortir des inégalités et des précarités économiques que nous connaissons », a déclaré Serge Letchimy.
Pour le président de la Collectivité territoriale de Guyane Gabriel Serville, la solidarité et l'unité amorcées lors de cette conférence de présidents de RUP doit se poursuivre. « Je pense que cette solidarité que nous avons su afficher dès les premiers instants doit perdurer dans le temps car c’est en étant solidaire qu’on sera en capacité de faire passer nos messages auprès des états membres et la commission européenne ».
«Sous cette présidence martiniquaise, il y a beaucoup d'avancées et la prise en compte des spécificités des RUP, notamment pour Mayotte comme la problématique liée à l'immigration clandestine qui est un vrai sujet chez nous mais aussi d'autres problématiques comme le renouvellement de la flotte de pêche, sur les quotas allouées à notre territoire. Nous avons abordé d'autres questions d'ordre climatiques et géoclimatiques. On a remarqué depuis un an que la Martinique a porté l'ensemble de ces sujets, nous espérons que la présidence des Canaries continuera à porter les différentes problématiques liées aux différentes régions. Nous devons porter aussi l'adaptation de la législation européenne aux réalités de chaque région» a avancé Ousséni Ben Issa, le président de la collectivité départementale de Mayotte.
A l'issue de cette première journée de conférence des Présidents des Régions ultrapériphériques, les neuf Régions Ultrapériphériques (Açores, Madère, Canaries, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Réunion, Mayotte) ont adopté et signé une déclaration finale traduisant les nouvelles positions communes de cette conférence de présidents des régions ultrapériphériques. Cette déclaration finale plaide notamment « la nécessité d'un nouveau modèle de développement et des politiques territorialisés». Cette déclaration ajoute « que toute réponse aux enjeux de l'ultrapériphérie requiert davantage de flexibilité selon une approche « avec les régions et pour les régions».