Une promenade Edouard Glissant inaugurée à Paris par Anne Hidalgo en présence de Christiane Taubira et de personnalités

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Une promenade Edouard Glissant inaugurée à Paris par Anne Hidalgo en présence de Christiane Taubira et de personnalités

Ce mardi 21 septembre, date de la naissance de l'écrivain poète martiniquais Edouard Glissant, qu'une promenade éponyme a été inaugurée aujourd'hui en présence de la maire de Paris Anne Hidalgo, de la maire du 7ème arrondissement Rachida Dati et de l'ancienne Ministre de la Justice Christiane Taubira et de Sylvie Glissant, épouse du poète martiniquais.

 

C'est au coeur de la capitale, dans le 7ème arrondissement, entre l'esplanade Léopold Senghor et le quai Aimé Césaire que cette nouvelle promenade a été inaugurée ce mardi matin par la ville de Paris. Une inauguration qui intervient alors qu'on célèbre un double anniversaire : celle de l'anniversaire de la naissance d'Edouard Glissant né le 21 septembre 1928 et l'anniversaire de la 10ème année de son anniversaire de sa disparition.

La cérémonie a commencé par la lecture de textes d'Edouard Glissant par Greg Germain et Viktor Lazlo © Outremers360
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Pour Sylvie Glissant, épouse d'Edouard Glissant, cette promenade est représentative de la pensée et de l'imaginaire du poète martiniquais.« Cela correspond tellement à Edouard, il aurait été très heureux d'une promenade car cela est poétique, car on partage le paysage, le lieu, on partage ce que l'on est ! Il aimait se promener sur ces berges qui le reliaient à ses fleuves, ses rivières, c'était un voyage qui se continuait poétiquement au fil de l'eau», a-t-elle confié. 

Egalement présente, Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement © Outremers 360

Pour la maire de Paris, cette promenade « est plus qu'un symbole, c'est un message que nous voulons porter, promouvoir et inscrire dans la trame et l'Histoire de Paris».  La maire de Paris a souligné qu'« Edouard Glissant était un éclaireur pour ses contemporains et pour nous. Edouard Glissant, par la générosité de sa pensée, nous aide à comprendre le monde en nous ouvrant sur ce que les Outre-mer apportent, vivent, redéfinissent de notre identité française et sur l'ouverture sur d'autres continents». 

Présente lors de cette inauguration, l'ancienne Garde des Sceaux a indiqué qu'il s'agissait « d'un lieu à la hauteur d'Edouard Glissant». « J'espère que ce lieu va éveiller la curiosité des passants, des personnes qui déambulent, qui s'interrogent. C'est cela les noms dans l'espace public. Ce sont des figures tutélaires, nous avons des personnes qui nous envoient du rayonnement, de la protection, des points d'interrogation pour que nous allons chercher à nous grandir nous-même».

Biographie  d'Edouard Glissant :

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Écrivain engagé, anticolonialiste affirmé, Édouard Glissant est l'auteur d'une œuvre littéraire plurielle et foisonnante. Il s'illustre dans tous les genres : romans, essais, poésie, théâtre. Il fonde en 1965, l'Institut martiniquais d'études, crée en 1971, la revue Acoma comme une tribune de la réflexion menée par les antillais sur leur société. Les années 1980 consacrent son rayonnement à l'international : il prend la direction du Courrier de l'Unesco, enseigne à la Louisiana State University, occupe la chaire de littérature française à la City University of New York.

En parallèle, il produit des écrits majeurs : des romans Mahogany (1987) et Tout-Monde (1993) mais surtout des essais à travers des écrits majeurs tels que Poétique de la Relation (1990), Traité du Tout-Monde (1997), La Cohée du Lamentin (2005), Une Nouvelle Région du Monde (2006) ou Philosophie de la Relation (2009). L'essai Mémoires des esclavages (2007) vient en outre marquer son attachement à l'entreprise mémorielle autour de la traite négrière.

En 2006, Édouard Glissant livre son ultime création institutionnelle, l'Institut du Tout-Monde, fondé avec le soutien du Conseil régional d'Île-de-France et du Ministère de l'Outre-Mer. Vaste réseau culturel, l'Institut est à l'origine de multiples initiatives dont l'organisation d'ateliers, de séminaires et de rencontres poétiques.Il décède à l'hôpital Georges Pompidou à Paris (15e) le 3 février 2011.