Le cargo à voile imaginé par l’armateur nantais Neoline devrait rallier Saint-Pierre et Miquelon, le Canada et les États-Unis en septembre 2025. L’armateur a annoncé le début du chantier de son navire.
60 millions d’euros : c’est l’investissement prévu pour la construction de ce cargo à voile de 136 mètres de long qui, à partir de septembre 2025, devrait rallier Saint-Pierre et Miquelon, Halifax (Canada) et Baltimore, aux États-Unis, avec à son bord 5 000 tonnes de fret. La construction du navire a été confiée au Chantier naval turc RMK Marine qui assemblera la coque. Le Chantier de l’Atlantique a de son côté été choisi pour fournir les deux mâts rabattables Solid Sail et les voiles.
« Le premier Neoliner est soutenu et cofinancé par CMA CGM, ADEME Investissement, NEOLINE Développement, Corsica Ferries, Louis Hardy S.A.S, la Banque des Territoires et la Région Pays de la Loire. La part de financement bancaire est assurée par le Crédit Industriel et Commercial et garantie par la Banque Publique d’Investissement » a détaillé l’armateur, qui a imaginé ce navire il y a plus de 10 ans.
Soulignant un « travail passionné, persévérant et déterminé » lors de l’annonce de la construction du navire, Jean Zanuttini, Président de Neoline Armateur et de Neoline Développement, a assuré que « la propulsion par le vent des navires de commerce s’impose de plus en plus comme une solution finalement pragmatique face à une question énergétique de plus en plus complexe ».
« Piqué par la curiosité de ce projet de cargo à voiles, j’avais souhaité rencontrer les promoteurs de Neoline en 2017, et c’est à la suite de cette rencontre que Saint-Pierre-et-Miquelon s’est inscrit dans la boucle transatlantique », a déclaré l’ancien député de l’archipel Stéphane Claireaux. Le navire pour transporter une vingtaine de membres d'équipage ainsi que 12 passagers.