Le préfet de la région Guadeloupe, Xavier Lefort, a présenté les résultats d’une vaste consultation citoyenne menée dans le cadre de la planification écologique nationale. Cette initiative s’inscrit dans l’élaboration d’une feuille de route environnementale pour l’archipel, baptisée « 30 mesures pour 2030 », qui vise à renforcer la préservation des écosystèmes locaux tout en favorisant des pratiques durables.
Près de 6 000 Guadeloupéens ont pris part à cette consultation, qui a recueilli 800 propositions et 114 000 votes. Ce large engagement témoigne de l’intérêt de la population pour les enjeux écologiques. Selon Xavier Lefort, interrogé par Guadeloupe la 1ère, « la Guadeloupe a été la première région de France, en collaboration avec le président de région Ary Chalus, à lancer une conférence des parties régionales ». Cette démarche pionnière avait pour ambition de construire une feuille de route commune en matière d’écologie, d’environnement et d’énergie.
La consultation s’est appuyée sur les contributions des collectivités locales, des élus, des communes et des Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), ainsi que sur plusieurs groupes de travail thématiques. Ces derniers ont exploré des sujets variés, tels que l’énergie, l’agriculture, l’alimentation ou encore les transports.
La feuille de route dévoile six axes majeurs qui guideront les actions à mener dans les années à venir, tel que la préservation des écosystèmes et des zones littorales, pour une gestion renforcée de l’eau et des structures d’assainissement permettra de restaurer les habitats naturels menacés. La promotion des circuits courts et de l’agriculture locale, soutenir une pêche et une aquaculture responsables, tout en favorisant une alimentation locale et durable.
Une Production et consommation responsables, en encourageant la réparation plutôt que le remplacement des objets, et développer des filières d’économie circulaire. Mieux produire et mieux consommer, deux axes fort, mettant en avant la nécessité de réparer plutôt que de jeter. Développer filières d’économie circulaires, et enfin, favoriser des choix durables dans les marchés publics, notamment via l’amélioration des transports en commun, ou via l’habitat, en facilitant l’accès aux aides et à la rénovation énergétique, en favorisant l’usage de matériaux locaux.
Ces mesures visent à répondre aux défis spécifiques d’un territoire insulaire soumis à des pressions environnementales fortes, telles que l’érosion des littoraux et le changement climatique. La collaboration entre les différents acteurs locaux, citoyens inclus, est perçue comme essentielle pour garantir le succès de le transition écologique du territoire.
Damien Chaillot