Une grève lancée la veille de Noël par sept employés de la société SAUR Saint-Martin, sous la direction du syndicat UGTG Guadeloupe, perturbe gravement la production et la distribution d’eau potable à Saint-Martin. La Collectivité locale a exprimé sa vive inquiétude face à la situation et appelle à une résolution rapide du conflit pour préserver la santé publique et l’économie locale.
Depuis le début du mouvement social sur le site de production d’eau potable à Galisbay, la majorité des secteurs de l’île souffre d’un manque d’approvisionnement en eau, provoquant une crise sanitaire sans précédent. La Collectivité dénonce l’entrave à la reprise des opérations et a mis en demeure son délégataire de service public, la SAUR, de rétablir le service contractuel dans les plus brefs délais.
Une première unité de production a été remise en marche, permettant l’approvisionnement limité des quartiers de Marigot, Concordia, Sandy Ground, Friar’s Bay et Rambaud. L’accent est mis sur l’alimentation en eau de l’hôpital, de l’EHPAD et du centre de dialyse. Malgré ces avancées, une grande partie des habitants reste privée d’eau potable.
Mobilisation des autorités locales
Le président de la Collectivité, Louis Mussington, accompagné de son exécutif, est engagé dans des discussions avec les grévistes et les responsables de la SAUR pour débloquer la situation. L’objectif principal est de récupérer le matériel nécessaire au redémarrage complet des unités de production. Parallèlement, la préfectorale a imposé des restrictions sur la consommation d’eau dans les zones approvisionnées afin de préserver les ressources.
Le conflit social, initié en Guadeloupe il y a plusieurs mois, atteint aujourd’hui un point critique à Saint-Martin. M. Mussington appelle les grévistes à reconsidérer leur position, insistant sur l’urgence de relancer la production d’eau pour protéger les citoyens. La Collectivité met également en lumière les répercussions économiques sur l’île, particulièrement en cette période touristique clé.
Face à cette situation exceptionnelle, la Collectivité et la préfecture poursuivent leurs efforts pour trouver une solution par la voie du dialogue. Toutefois, des mesures plus contraignantes pourraient être envisagées si le conflit persiste. En attendant, les autorités comptent sur la solidarité et la compréhension de la population.
Damien CHAILLOT
