En amont de son déplacement à Mayotte et à La Réunion, la candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen a présenté ce 14 décembre son programme de campagne en faveur des Outre-mer lors d'une conférence de presse. La présidente du Rassemblement a défendu qu'elle qualifie "de projet présidentiel ambitieux et audacieux pour les territoires d'Outre-mer qui ont été délaissés par les gouvernements précédents".
« Sous ma présidence et sous mon Gouvernement, la France d'Outre-mer si chère à mon coeur retrouvera à la place centrale qui est la sienne au sein de la communauté nationale». Telle est l'ambition de la candidate Marine Le Pen qui a défendu «une vision à la fois large et loin pour la France d'Outre-mer tout en portant des valeurs de respect, de traditions et de modernité».
La candidate n'a pas manqué de tacler la gestion du gouvernement actuel et des présidences précédentes qu'elle a jugé «méprisante, condescendante» envers les citoyens ultramarins. « Alors que les populations, les élus et les acteurs économiques n'ont cessé d'alerter les Gouvernements successifs sur cette situation intolérable, ces derniers n'y ont répondu que par des mesures cosmétiques et court-termistes sans traiter le problème en profondeur. Je veux mettre fin à cette logique qui consiste à ne voir l'outre-mer que sous le prisme d'une froide de comptable», souligne-t-elle avant de préciser qu'elle est la « seule à proposer un programme à la fois complet, détaillé et adapté aux spécificités de chacun des territoires d'Outre-mer».
Comme mesures, Marine Le Pen propose la mise en place en place d'un ministère d'Etat de la France d'Outre-mer, la tenue deux fois par an d'un Conseil de l'Outre-mer avec l'élaboration d'une grande loi-programme pour 15 ans qui tracera les grandes lignes pour l'Outre-mer du quinquennat Le Pen. Sous le plan de sécurité, Marine Le Pen a affirmé le principe de la tolérance zéro pour l'immigration illégale, l'expulsion systématique des clandestins et des étrangers condamnés pour des crimes et délits graves, la fin du droit du sol, et l'accroissement des moyens de contrôles aux frontières. Objectif pour la candidate : mettre fin à la pression migratoire insupportable.
Sous le plan économique, Marine Le Pen entend déclencher un véritable électrochoc économique avec le rétablissement des dispositifs d'incitation à l'investissement comme les lois Pons, Girardin ou Perben, la création d'une agence pour les investissements en Outre-mer, privilégier l'économie bleue avec le développement de la pêche en haute mer et de la pêche artisanale mais aussi l'aquaculture, sans oublier la réforme de l'octroi de mer pour lutter contre la vie chère. « Je serai la présidente de l'enracinement et du localisme en Outre-mer. Je souhaite que nos compatriotes ultramarins puissent jouir d'une économie prospère et riche en emplois», a-t-elle indiqué.
Aussi, Marine Le Pen a déclaré la protection de la santé des ultramarins une priorité de son quinquennat avec un nouveau plan sargasses, la création d'un comité médical et scientifique autour des conséquences du chlordécone. Concernant les conséquences des essais nucléaires en Polynésie, Marine Le Pen a précisé que « son gouvernement s'engagera à faire le nécessaire pour mettre un terme à l'imbroglio du traitement des maladies induites ainsi que celles dues aux retombées des essais nucléaires».
Marine Le Pen a souligné que ces mesures sont guidées par l'attachement et l'affection profonds et sincères pour la France d'Outre-mer. Pour rappel, lors de la précédente élection présidentielle en 2017, plusieurs territoires ultramarins avaient placé Marine Le Pen en tête au premier tour.
