L’ancienne ministre des Outre-mer et maire socialiste de la ville la plus peuplée des Outre-mer, Ericka Bareigts, a appelé tous les Ultramarins à voter pour le président-candidat Emmanuel Macron, reconnaissant «un acte compliqué car nous n’avons que très peu été entendus pendant 5 ans ».

« Je demande à tous les Ultramarins de voter pour le candidat qui sera le plus à même de protéger les valeurs de la République, nos valeurs » a déclaré la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts. « Ce n’est pas un choix de cœur, ce n’est pas un choix de conviction, celles qui ont guidé mon action lorsque j’étais ministre des Outre-mer et qui continuent à la guider en tant que maire de Saint-Denis », concède-t-elle toutefois.

« Une nouvelle fois, on nous demande de nous déplacer vers les urnes avec deux alternatives qui ne sont pas des choix basés sur une vision, pour nos territoires », a-t-elle également déclaré, regrettant un second tour « avec comme seules et uniques options de protéger ou de rejeter la République ». « Entre les deux, mon choix est fait ». L’ancienne locataire de la rue Oudinot n’est pas tendre avec le bilan d’Emmanuel Macron : « La pauvreté ne recule pas, les écarts se creusent, les difficultés persistent », estimant que l’appel au vote pour Emmanuel Macron est « un acte compliqué car nous n’avons que très peu été entendus pendant 5 ans ». 

Mais Ericka Bareigts se montre plus cinglante à l'égard de la candidate Marine Le Pen qui, selon elle, « veut diviser la nation ». « Souhaitons-nous laisser à nos enfants un pays rabougri, refermé sur lui-même, raciste et xénophobe ? Des territoires ultramarins laissés à l’abandon, sans amélioration du pouvoir d’achat, de l’émancipation des femmes et des hommes ? », s’interroge l’ancienne ministre. « Sortie des périodes électorales, cette candidate n’a aucune considération pour les Outre-mer, elle ne nous comprend pas, n’a pas de projets pour le développement de nos territoires ».

« En appelant à voter Emmanuel Macron, j’appelle à voter pour les valeurs de la République, les valeurs de la liberté, l’égalité, la fraternité » a insisté la maire de Saint-Denis. « Ce vote de raison est une main tendue par laquelle je demande au futur Président de co-construire avec chacun des territoires, de dialoguer avec les associations, les entreprises, les élus locaux qui forgent et font vibrer nos Outre-mer » a-t-elle ajouté, appelant à un changement de gouvernance pour « s’adapter à nos réalités ». 

« Il est temps d’adopter la méthode « du quoi qu’il en coute » pour lutter contre la pauvreté des Outre-mer et enfin préparer un avenir océanique et ambitieux pour nos territoires » a-t-elle conclu.