Dans une tribune publiée au JDD, 38 élues locales, dont six élues des Outre-mer, appellent à « empêcher le cauchemar Le Pen » et dénoncent « ce faux-nez de la dédiabolisation qui cache un vrai danger pour la France et les Français ».
Sonia Lagarde, maire de Nouméa, Sonia Backès, présidente de la province Sud de la Nouvelle-Caledonie, Sylvie Gustave dit Duflo et Chantal Lerus, vice-présidentes de la Région Guadeloupe, Sophie Arzal, vice-présidente du Département de La Réunion, et Bibi Chanfi, vice-présidente du Département de Mayotte, se sont jointes à Catherine Vautrin-Pennaforte, Présidente de l’EPCI Grand Reims, Natacha Bouchart, maire de Calais et Caroline Cayeux, maire de Beauvais, pour dénoncer la candidate RN qui « a tenté de se dédiaboliser par une stratégie médiatique savamment entretenue et par les outrances d’un Zemmour qui l’a pourtant soutenue dès 20h02 ».
« N’oublions jamais qu’elle est plus proche de Vladimir Poutine que de Simone Veil et qu’elle reste issue d’un parti dont les racines xénophobes et machistes ne peuvent que diviser les Français » écrivent encore les 38 élues qui dénoncent aussi une proximité politique de Marine Le Pen, de « Bolsonaro à Orban en passant par Trump ». Elles épinglent tour à tour l’ « eurosceptisme » de la candidate, « nous condamnerait à l’isolement, nous jetterait dans les bras de Poutine en mettant fin au couple franco-allemand, moteur de notre continent depuis 1957 » ou encore la « politique environnementale » mise en avant par la candidate.
Les 38 élues dénoncent aussi « son programme économique » qui « épuisera très vite les comptes de l’État pour financer ses promesses aussi démagogiques que clientélistes, avec des baisses d’impôts et des explosions de dépenses dans tous les domaines, exposant notre pays à un tournant de la rigueur dès 2024 ». « L’Institut Montaigne évalue à 105 milliards d’euros l’impact de son programme sur nos finances publiques », signalent-elles encore. « Qui paiera l’addition ? (…) Les Français, forcément ! Car qui peut concevoir qu’elle sera aux côtés du pouvoir d’achat des classes populaires quand elle manipule la détresse de nos concitoyens ? ».
« Le 24 avril, votons pour une France optimiste, de l’audace et de la bienveillance, votons Emmanuel Macron » concluent les élues qui souhaitent « une France rassemblée au-delà des clivages politiques, une France dont la voix porte dans le monde et en Europe, une France qui fait le pari de l’excellence environnementale tout en menant les réformes courageuses dont notre pays a besoin pour continuer d’être aux côtés des plus fragiles d’entre nous ».