Médias Outre-mer : De la Martinique à Paris, Fanny Marsot débarque sur Europe 1 et BFMTV

Médias Outre-mer : De la Martinique à Paris, Fanny Marsot débarque sur Europe 1 et BFMTV

Les présentatrices des Outre-mer ont décidément la côte auprès des grandes chaînes nationales ! Après la Mahoraise Géniale Attoumani sur France 3 pour la 2ème année consécutive, et la Polynésienne Sophie Guébel sur BFMTV, c’est la Martiniquaise Fanny Marsot qui a tient l’antenne depuis ce lundi soir, également sur BFMTV. Formée à ATV et RCI, Fanny Marsot a déjà investi les ondes d’Europe 1 depuis deux week-end.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours : qu’est-ce qui vous a mené à entreprendre une carrière dans le journalisme, d’abord à ATV puis RCI ?  

J'ai fait mes études à l'ISCPA Institut des Médias de Paris de 2008 à 2012. Pendant ce temps j'ai travaillé à Tropiques FM, RFI, et j'ai fait pas mal de stages. Une fois mon diplôme en poche, j'ai d'abord décroché un CDI sur une chaine qui démarrait en Guyane, ATG (Antenne Télé Guyane). J'y suis restée 6 mois et puis ATV en Martinique m'a appelée alors je suis partie. J'ai présenté les JT pendant 3 et demi ainsi que des émissions. Et en 2016, RCI m'a proposé de reprendre les journaux de la matinale la plus écoutée de Martinique alors j'ai relevé le défi. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter la Martinique pour tenter votre chance dans une grande chaîne d’info comme BFMTV ? et au sein d’Europe 1 ?

Je n'ai pas vraiment quitté la Martinique. Le 30 août, je suis programmée sur la matinale de RCI, comme chaque saison depuis 4 ans. Mais je suis venue à Paris faire du remplacement d'été pour me tester, me challenger, découvrir d'autres outils, d'autres manières de faire de l'antenne. C'est une façon de progresser et qui sait peut-être de faire mouche et de changer d'échelle mais ça c'est une autre histoire. Pour le moment, je suis là 2 mois. Ça fait déjà presque 3 ans que je suis la correspondante d'Europe 1 et de l'AFP (l'Agence France Presse) en Martinique, il était temps d'oser le niveau supérieur.  

Vous avez commencé à présenter ce week-end sur Europe 1 et ce lundi soir sur BFMTV : dans quelles émissions pourra-t-on vous voir cet été, à la fois en radio et en TV ?

À Europe 1 je présente les journaux du week-end. Toutes les heures de 6h à 10h, le samedi et le dimanche. C'est un vrai bonheur ! Et puis la semaine, je suis à BFMTV sur des éditions différentes chaque semaine, des horaires différents et des binômes différents ce qui ne rendra l'expérience que plus riche. 

Quels seront vos projets une fois l’été passé ? Pensez-vous rentrer en Martinique ou éventuellement jouer les prolongations dans l’Hexagone ?

À la rentrée, je suis censée reprendre la matinale de RCI, 5ème saison pour moi. Mais je vous dis ça au soir de mon premier journal sur BFM et après deux week-end sur Europe 1. En vérité je ne sais pas de quoi sera fait demain et j'ai pour habitude de me laisser porter par le vent et les opportunités alors advienne que pourra. C'est vrai que travailler à Paris est un défi que j'aimerais relever à plus long terme mais dans tous les cas pour le moment, les auditeurs de RCI m'entendront au 30 août en Martinique. 

Quelles sont les grandes différences entre travailler pour une radio « locale » comme RCI et une antenne nationale comme Europe 1 et BFM, tant en termes éditorial que logistique ? 

La différence est énorme. Déjà on passe d'une dizaine de collaborateurs à une centaine. Le changement d'échelle est assez impressionnant. Et puis on n'a pas les mêmes outils, pas les mêmes facilités non plus. En région, on a moins de moyens et forcément plus de travail. On va par exemple préparer nous-même l'ordre de passage et la répartition des reportages alors qu'à Europe 1, à BFMTV, comme dans tous les grands médias, il y a une équipe qui est dédiée à cet exercice et qui suit l'info jusqu'à 1h du matin environ pour transmettre les éléments aux présentateurs du matin. C'est une autre mécanique. On est beaucoup plus aidés à Paris, c'est certain...mais c'est aussi ce qui fait que le régional est formateur. On est très autonome et touche à tout, c'est une grande force.  

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