Martinique : L’IEDOM rend un rapport de la situation des entreprises du territoire pour l’année 2018

Martinique : L’IEDOM rend un rapport de la situation des entreprises du territoire pour l’année 2018

Illustration ©DR

L’Institut d’Émission des Départements d’Outre mer (IEDOM) publie actuellement une série de rapport sur la situation économique des territoires ultramarins. Ce mois de décembre 2020 paraissait le bilan des entreprises Martiniquaises pour l’année 2018, qui permet une vue d’ensemble de la situation économique du territoire, pré-pandémie de Covid-19. L’IEDOM dresse un bilan positif mais contrasté de l’économie martiniquaise, un an avant les premiers signes de la pandémie.

Caractéristique du territoire, une activité économique très concentrée, puisque les 10 entreprises les plus importantes représentent 39% du chiffre d’affaires total et 45% des investissements, pour un parc d’environ 800 entreprises.
Le reste du tissu économique est composé majoritairement de PME, dont la taille est sensiblement équivalente à ce qui peut être observé dans l’Hexagone, principalement orienté sur le secteur du commerce, qui représente 42% des entreprises identifiées.

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Le chiffre d’affaires global pour l’année 2018 est à la hausse, toute taille d’entreprise confondue, après une période 2015-1016 en net repli et un léger rebond en 2017. En revanche, si les entreprises martiniquaises présentent une rentabilité moyenne plus élevée que dans l’Hexagone, avec taux de rentabilité de 6,6%, contre 4,8% pour l’ensemble de la France, un léger repli (-1,9 points) est à noter pour l’année 2018.

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Le taux d’endettement, en hausse en 2018, reste en deçà de celui observé au niveau national, mais la capacité de remboursement est quant à elle relativement faible. Une des raisons pouvant être évoquée, est le besoin de fonds de roulement plus importants qu’en Hexagone, en raison de l’éloignement et de l’insularité du territoire.

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Au final, à l’orée des années 2019 et 2020 et des difficultés économiques qui y sont liées, la bonne rentabilité moyenne peut s’avérer être un atout pour faire face à cette situation exceptionnelle, mais les besoins de trésoreries exacerbées peuvent rapidement plomber cet avantage et devenir une problématique importante.

Damien Chaillot

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