Au Robert, le président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) Serge Letchimy, le préfet Jean Christophe Bouvier, le directeur de la mer, et les représentants des partie-prenantes impliquées dans le projet expérimental de lutte par la collecte des algues toxiques, ont visité mardi les infrastructures mobiles dédiées.
Depuis 2 ans, un dispositif anti-sargasse expérimental est testé au large du littoral martiniquais. Un ensemble de machines dédiées, avec l’appui des marin pêcheurs et d’entreprises privés, ont pu collecter les larges amas de sargasses qui approchaient des côtes, avant de les déposer dans un lieu de stockage dédié. Ce mardi, ce dispositif était présenté aux instances consultatives, explique Xavier Nicolas, directeur de la mer, au micro de Martinique la 1ere : « On arrive aujourd’hui en fin de saison des sargasses 2023, et on voulait montrer aujourd’hui au grand public le dispositif mis en œuvre de la collecte de la sargasse en mer, avant qu’elle arrive sur terre ».
Pour Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, c’est un jour à marquer d’une pierre blanche, et une fierté martiniquaise : « C’est un processus, un mécanisme aujourd’hui unique dans les Caraïbes, qui va servir de modèle à tous les autres pays qui cherchent aussi à lutter contre ce phénomène. Donc on ne peut que s’enorgueillir, et les Martiniquais ne peuvent que s’enorgueillir, d’avoir réussi à innover dans ce domaine ».
Alors que le dernier rapport de L’Agence Nationale pour la Santé indiquait que le ramassage en mer est le mécanisme de prévention le plus efficace, devant être pérennisé, cette étape n’est que la première partie du plan global de lutte contre les sargasses du Groupement d’Intérêt Public (GIP) dédié à la problématique, rappelle Serge Letchimy, président de l’exécutif de la CTM : « Nous passons à une autre étape, nous entrons dans de l’innovation, et je salue ce qui a été réalisé, à la fois par les pêcheurs, mais aussi beaucoup d’entreprises qui ramassent en mer. La priorité ramassage en mer était une des grandes priorités pour nous qui a été accepté par l’Etat, et le GIP viendra mutualiser le processus de collecte en mer, de ramassage, de tri, de recherche et développement, d’innovation ».
Damien Chaillot