Le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre a prononcé la liquidation de la société Caire (Compagnie aérienne inter régionale express) le 2 août dernier avec poursuite d’activité pendant deux mois. Détails de ce jugement avec notre partenaire RCI Guadeloupe.
C’est un jugement de 6 pages qui fixe les conditions d’une éventuelle reprise d’Air Antilles et d’Air Guyane. Le 2 août dernier, les juges du tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre ont prononcé la liquidation judiciaire de la société Caire, maison-mère d’Air Antilles et d’Air Guyane, avec une poursuite d’activité de deux mois.
Un délai court expliqué par les juges dans leur décision. Selon les documents en leur possession fournis par le PDG de l’entreprise, Eric Koury, Caire se retrouverait avec un solde de trésorerie négatif à compter du mois d’octobre.
Pour rappel, en pleine grève des salariés, le dirigeant a décidé de déclarer l’état de cessation des paiements le 26 juillet dernier.
Il y a donc urgence à trouver un repreneur. Et le tribunal a fixé le dépôt des offres au 1er septembre, à 16h.
« Des perspectives de cession d'entreprise »
Selon la juridiction, néanmoins, il existe « des perspectives de cession d’entreprise » qui « justifient la poursuite d’activité ». Le jugement révèle que, depuis janvier, une procédure de mandat Ad Hoc, sorte de mise sous protection judiciaire, avait été ouverte. Et, qu’à travers celle-ci, une banque d’affaires a déjà été chargée de rechercher des repreneurs.
Les juges justifient également la poursuite d’activité de Caire par deux autres éléments : la délégation de service public assurée par Caire en Guyane mais aussi le fait de vouloir conserver le maximum de fonds de commerce pour payer les créanciers.
Deux administrateurs judiciaires sont nommés pour diriger l’entreprise le temps de la procédure : Hélène Charpentier et Eric Bauland, qui était proposé par la direction mais contesté par les salariés. Yohann Yang-Ting est nommé, de son côté, comme liquidateur judiciaire.
La prochaine audience est fixée au 21 septembre. Date à laquelle les offres des repreneurs devraient être examinées.
Par Rodolphe Lamy et Eddy Planté pour RCI Guadeloupe