Les pays sud-américains d’Amazonie ont décidé, ce mardi, de créer une alliance pour combattre la déforestation, dans une déclaration commune publiée lors d’un sommet organisé dans la ville brésilienne de Belém.
Cette alliance « a pour but de promouvoir la coopération régionale dans le combat contre la déforestation, pour éviter que l’Amazonie n’atteigne le point de non-retour », peut-on lire dans cette déclaration signée par le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela.
Le président brésilien a appelé, ce mardi, les pays amazoniens à mettre en place des mesures communes « urgentes » pour freiner la destruction de la plus grande forêt tropicale de la planète. Dans son discours d’ouverture, aux côtés d’autres chefs d’État sud-américains, Luiz Inacio Lula da Silva a souligné que la lutte contre la déforestation était fondamentale pour faire face à « l’aggravation sévère des changements climatiques ».
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Le sommet s’est ouvert le jour où le service européen Copernicus confirmait que le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré sur terre. « Il n’a jamais été aussi urgent de reprendre et d’étendre notre coopération (…) Nous devons promouvoir une nouvelle vision de développement durable et inclusif dans la région, en alliant préservation environnementale et création d’emplois », a-t-il déclaré, après avoir décrit le sommet comme un « tournant », plus tôt dans la journée.
La rencontre, qui se poursuit ce mercredi, rassemble des représentants des huit pays membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), créée en 1995 dans le but de préserver cette vaste région qui abrite environ 10 % de la biodiversité mondiale. Le président Lula, dont le pays abrite 60 % de la forêt amazonienne, est entouré à Belém de ses homologues de la Bolivie, de la Colombie et du Pérou, tandis que l’Équateur, le Guyana et le Suriname sont représentés par des ministres.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro, souffrant d’une otite, a été remplacé au pied levé par sa vice-présidente Delcy Rodríguez. Le sommet à Belém fait office de répétition générale pour cette cité portuaire de 1,3 million d’habitants du nord du Brésil qui accueillera en 2025 la conférence de l’Onu sur le Climat COP30.
Un message de Macron
D’autres pays non-membres de l’OCTA ont été invités au sommet, notamment la France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane et sera représentée, ce mercredi, par son ambassadrice à Brasília, Brigitte Collet. « Il est urgent de mettre un terme à la déforestation », a déclaré, ce mardi, sur X (anciennement Twitter) le président français Emmanuel Macron, appelant « à protéger les réserves vitales, de carbone et de biodiversité, dans l’intérêt des pays forestiers, de leurs populations et du monde entier ». Un discours de lutte contre la déforestation déjà développé lors de sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Avec AFP