Le vendredi 20 septembre, le Centre franco-brésilien pour la biodiversité amazonienne (CFBBA) a été officiellement lancé à Manaus, au Brésil, lors de la première réunion du Conseil binational, organe politique de gouvernance du Centre. Cet événement marque une étape cruciale dans la coopération scientifique entre la France et le Brésil, avec la Guyane, en matière de recherche et de conservation de la biodiversité en Amazonie.
La Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) était représentée par son président, Gabriel Serville, qui a participé à la rencontre en visioconférence. En tant que représentant de la partie française, il a fait plusieurs propositions visant à renforcer les liens entre les deux pays et à promouvoir une collaboration active dans la gestion de la biodiversité amazonienne.
Le Centre franco-brésilien pour la biodiversité amazonienne a pour ambition de rassembler chercheurs et institutions des deux côtés de la frontière afin de mieux comprendre et préserver les écosystèmes de cette région unique. Parmi les principaux axes de travail figurent la recherche collaborative, l'échange de données et la valorisation des bioressources. L'objectif est de promouvoir des solutions innovantes et durables face aux défis environnementaux que rencontre l'Amazonie.
Propositions pour un partenariat renforcé
Lors de cette réunion, Gabriel Serville a souligné l'importance de plusieurs initiatives visant à optimiser la coopération entre la Guyane française et l'État brésilien de l'Amapá, autour de plusieurs propositions phares. Le renforcement des liens universitaires : Un rapprochement entre les universités de l’Amapá et de la Guyane a été évoqué afin de faciliter les échanges académiques et scientifiques.
Le partage de données : La mutualisation des méthodes et des données scientifiques a été mise en avant comme un levier essentiel pour améliorer la compréhension des dynamiques environnementales. L’utilisation des ressources satellitaires : Serville a insisté sur l’innovation dans l’utilisation des technologies satellitaires pour suivre les dynamiques forestières, climatiques et hydrologiques, un enjeu crucial pour l’Amazonie.
La valorisation des bioressources : Il a également été question de renforcer les échanges entre les scientifiques et les entreprises afin de promouvoir les bioressources locales. Les filières du génie écologique : Enfin, le développement des filières liées au génie écologique et à la gestion des espaces naturels a été identifié comme un axe prioritaire pour préserver l'écosystème amazonien tout en générant des opportunités économiques durables.
La mise en place du CFBBA s'inscrit dans une volonté commune de la France et du Brésil de mieux protéger l'Amazonie tout en favorisant une exploitation responsable et innovante de ses ressources. Ce partenariat scientifique binational pourrait permettre d’élaborer de nouvelles approches pour relever les défis liés au changement climatique et à la déforestation, tout en préservant les richesses naturelles de cette région indispensable à l’équilibre de la planète.
Damien Chaillot