Ce jeudi, lors de la dernière journée de son déplacement en Guyane et au Brésil, le chef de l’État a signé, avec son homologue brésilien, un nouveau plan d’action du partenariat stratégique France-Brésil, dans lequel la Guyane tient une place particulière.
Emmanuel Macron a d’ailleurs, dans son discours, rappelé la présence d’élus et acteurs économiques guyanais lors de son déplacement au Brésil. Et dans le cadre de ce partenariat, les sujets franco-brésiliens liant la Guyane sont nombreux, entre l’orpaillage illégal, l’immigration, la mobilité transfrontalière des biens et personnes ou encore, la protection de l’Amazonie.
« Nous intensifions les échanges de part et d’autre de l’Oyapock », fleuve qui sépare le Brésil de la Guyane, « territoire amazonien de la République française ». Dans ce cadre, le chef de l’État cite notamment un « accroissement de la lutte commune contre toutes les formes de criminalité qui affectent le quotidien des Brésiliens et des Français de Guyane ».
« La France va rejoindre les initiatives brésiliennes visant à s’attaquer à l’orpaillage illégal en remontant les filières de contrebande sur les marchés de l’or et nous avons bâti aussi des solutions technologiques et opérationnelles pour mieux identifier les zones déforestées par les orpailleurs », a-t-il déclaré.
« Nous allons renforcer nos patrouilles coordonnées, construire un cadre commun et lancer un travail avec les autres partenaires de la zone, Suriname et Guyana, pour agir ensemble contre les réseaux qui se déploient sur le plateau des Guyanes », a-t-il poursuivi. Il annonce aussi une « coordination plus étroite pour lutter contre les flux massifs d’immigration illégaux et pour lutter contre la pêche illégale ».
Un sujet qui sera évoqué lors de la prochaine commission mixte transfrontalière dans un mois, durant laquelle des « mesures de simplifications » seront aussi discutées pour la mobilité entre les frontières et « pour renforcer les liens » entre la Guyane et le Brésil.
Le chef de l’État a aussi rappelé la mobilisation d’1 milliard d’euros de financement publics et privés sur 4 ans, « en soutien à la forêt amazonienne », « dans le plein respect des souverainetés réciproques » et « en intégrant les peuples autochtones ». Dans ce cadre, les deux pays vont entreprendre un « rapprochement du parc amazonien de Guyane avec le parc des montagnes de Tumucumaque ».