Au lendemain du «dîner de travail »des élus ultramarins avec le Président de la République, le Ministre délégué aux outre-mer a présenté lors d'une conférence de presse sa feuille de route et son calendrier pour mettre en œuvre les divers chantiers liés aux Outre-mer durant ce quinquennat.
C'était une semaine de travail éminemment politique pour le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco qui, lors d'une conférence de presse, est revenu sur les temps forts. Premier point marquant, l'entretien avec les présidents et présidente de collectivités régionales dès lundi. Jean-François Carenco a ainsi échangé entre autres de manière individuelle avec Huguette Bello, présidente de Région Réunion, Cyrille Melchior, président du Département de la Réunion, Serge Letchimy, président du conseil éxécutif de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, président de la Collectivité de Guyane, Guy Losbar, président du Départemental de la Guadeloupe, Xavier Ledée, président de la Collectivité de Saint-Barthélémy.
Au coeur des discussions avec ces élus, le Ministre délégué a abordé des sujets communs mais aussi des sujets propres à chaque collectivité. «Nous avions toujours trois sujets: un premier sujet sur l'appel de Fort de France et la préparation de la rencontre avec Monsieur le Président de la République, le second sujet la préparation des contrats de convergence pour l'année 2023. Le troisième sujet était de définir ensemble les 10 à 15 sujets prioritaires sur lequel nous allons travailler immédiatement. Madame Bello a parlé d'Air Austral, Mr Letchimy et Mr Chalus m'ont parlé des sargasses par exemple», a précisé Jean-François Carenco.
«Nous allons travailler pour que nous ayons en amont de chacun de ces contrats une volonté partagée d'un chemin économique, qu'on ait une convergence des financements»
Contrats de convergence et de transformation
Sur les Contrats de convergence et de transformation, Jean-François Carenco a précisé que «La Première ministre a accepté, à la demande de tous, y compris Gérald Darmanin et moi-même, de reporter d'un an les contrats de plan pour qu'on ait le temps de travailler. Nous allons travailler pour que nous ayons en amont de chacun de ces contrats une volonté partagée d'un chemin économique, qu'on ait une convergence des financements, qu'on ait une liste globale des investissements, même s'ils ne sont pas finançables ou prêts d'ailleurs à financer des investissements souhaitables dans les dix ans qui viennent concernant les routes en Guyane, sur l'eau, sur l'énergie, sur les écoles, sur les lycées, sur les prisons, sur les hôpitaux.»
«Il faut qu'ensemble, on bâtisse les conditions d'un renouveau outre-mer, tel que souhaité par l'appel de Fort-de-France»
Dîner des élus ultramarins avec Emmanuel Macron
Le Ministre délégué aux Outre-mer est revenu ensuite sur la réunion au Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer avec les élus-signataires de l'Appel de Fort-de-France et sur le dîner de travail en présence d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et les parlementaires des Outre-mer. Des moments d'échanges et discussions dans lesquels Jean-François Carenco a mis en exergue « l'ambiance républicaine et la véritable communion dans l'envie de faire bouger les choses. Dans la bouche, le cœur de chacun des intervenants, l'importance non pas d'être dans la France mais d'être la France.
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Renouveau en Outre-mer
« Il faut qu'ensemble, on bâtisse les conditions d'un renouveau outre-mer, tel que souhaité par l'appel de Fort-de-France» a indiqué le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Une nouvelle relation entre les Outre-mer et l'Hexagone qui sera guidée par « trois maîtres mots :renouveau, différenciation, responsabilisation», a poursuivi le ministre délégué.
Jean-François Carenco a rappelé le lien d'attachement fort de la France à ses territoires ultramarins. « C'était une volonté collective de rappeler l'importance de toutes ces îles, l'importance pour le Président de la République de rattacher à ces îles à l'archipel France. «Sous la présidence d'Emmanuel Macron, ce diner de travail s'est découpé en trois séquences : une séquence sur la sécurité, une séquence sur l'économie et vie chère, une séquence sur l'environnement, la mémoire, l'insertion régionale. Il y a un certain nombre de dossiers que l'on va ordonnancer. Ces chantiers n'empecheront pas d'agir en même temps sur les 10 à 15 actions sur lesquelles on se retrouve dans la nécessité de travailler et d'aboutir. Un premier point dans six mois sera fait avec un comité interministériel sous l'autorité de la Première ministre. En fin d'année 2023, une nouvelle rencontre avec le Président de la République qui a convenu d'une rencontre par an.
Evolution institutionnelle en Outre-mer
Au sujet de la question institutionnelle, Jean-François Carenco a réitéré les mots du chef de l'État en indiquant être sans tabou. « Tout le monde s'est accordé à dire que la question institutionnelle n'étant pas secondaire mais subséquente. On va travailler sur le temps et à la fin, librement et sans tabou, de manière différenciée selon les territoires. On verra s'il y a besoin, s'il y a un souhait, d'une modification des lois qui changent, des règlements qui changent et éventuellement un texte constitutionnel qui change. Le président de la République a indiqué qu'il était sans tabou sur les évolutions institutionnelles, simplement il faut qu'elle soient utiles».
»Je pense que la Nouvelle-Calédonie a besoin d'une France plus aimante et plus humble.»
Déplacement en Nouvelle-Calédonie dès dimanche
Le ministre délégué aux Outre-mer conclut cette semaine politique avec l'annonce de sa visite en Nouvelle-Calédonie dès ce dimanche. Il s'agit du premier déplacement dans l'océan Pacifique depuis sa nomination rue Oudinot. «La mission qui m'a été donnée par le président de la République est de renouer les fils du dialogue.Il s'agit de renouer les fils de dialogue avec beaucoup d'humilité. Il y a eu des impairs d'un côté et de l'autre des phrases. Il faut qu'on arrive à renouer le dialogue d'une part. J'y serai dimanche matin sur place jusqu'à vendredi soir.Je pense que la Nouvelle-Calédonie a besoin d'une France plus aimante et plus humble.J'y vais pour essayer de trouver un chemin sur le vivre ensemble».