Innovation : Une société brésilienne lauréate du Challenge EPIDOM, en faveur de la sécurité des agriculteurs ultramarins

Innovation : Une société brésilienne lauréate du Challenge EPIDOM, en faveur de la sécurité des agriculteurs ultramarins

Une société brésilienne, Protect EPI, a remporté le challenge EPIDOM, démarche initiée par l’État avec pour objectif de mieux protéger et améliorer les conditions de travail des agriculteurs en territoire ultramarin. Ces nouveaux équipements, résultat de deux ans de travail suite à l’appel à projet gouvernemental, devraient être disponibles dès le début de l’année 2021.

Le Challenge EPIDOM, crée en 2017 et mandaté par le ministère des Outre-mer, de la Transition Écologique et Solidaire, et de l’Agriculture et de l’Alimentation, avait pour objectif de répondre à une inadéquation des Équipements de Protection Individuels (EPI) normés par l’État, avec les conditions de travail des départements d’Outre-mer.

Les équipements proposés devaient également correspondre aux objectifs du Plan Ecophyto 2 et Ecophyto 2+, issus du Grenelle de l’environnement, visant à réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et insecticides, sortir du glyphosate, et accompagner les agriculteurs dans cette transition.

Si quatre projets avaient été retenus pour la phase finale de concertation, plusieurs tests des différentes solutions proposées avaient eu lieu en situation, notamment aux Antilles et à La Réunion, et c’est finalement la société Protect EPI qui avait remporté le challenge en avril 2020.
Le projet avait deux prérogatives : une amélioration du niveau de protection face à l’utilisation des produits liés à l’agriculture, mais également un meilleur confort de travail, notamment en termes d’aération et de légèreté d’équipement.

Il en résulte un EPI adapté aux conditions des Outre-mer, composé de trois parties distinctes.
Un ensemble «Second Skin», pantalon et t-shirt, en substitution des vêtements classiques. Une combinaison «Protect Wind», composée d’un pantalon de protection, veste à capuche et visière de protection. Un poncho, sobrement nommé «Tropic Poncho», permettant une protection imperméable élevée.
Garder un tarif abordable était également une attente forte du projet, et l’équipement complet sera proposé aux agriculteurs pour un montant de 55€.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a félicité l’entreprise brésilienne : «Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation félicite l’entreprise Protect EPI lauréate du challenge EPIDOM. Conduites par le pôle de compétitivité Qualitropic, les modalités de sélection du lauréat sont une garantie de sérieux pour tous les travailleurs exposés à des produits phytopharmaceutiques. Le ministère se réjouit aussi de la nature des recherches qui ont permis d’améliorer la qualité des équipements qui nécessitent des adaptations spécifiques en zone tropicale. Cette démarche couronne de manière fructueuse plus de deux ans d’efforts intenses et doit servir à tous».

Pour Paulo FORMAGIO Président Directeur Général de la société Protect EPI: «Participer à l’EPIDOM Challenge a été une excellente occasion pour nous d’apporter de l’innovation sur le terrain, et nous sommes vraiment heureux que notre prototype soit choisi comme projet gagnant. Nous avons développé un tout nouveau vêtement avec une respirabilité et une portabilité élevées – la combinaison Protect Wind. Ce nouveau vêtement permet une ventilation élevée des travailleurs lorsqu’ils sont en mouvement, sans se contaminer. L’utilisation combinée du vêtement Protect Wind avec notre sous-vêtement Second Skin offre le meilleur confort et une excellente protection pour la plupart des tâches de pulvérisation. Nous avons entrepris une démarche de certification des deux vêtements – Protect Wind et Tropic Poncho – dans les installations des Laboratoires CTC à Lyon, en France. Cette certification EN ISO 27065 – 2017 reconnue dans le monde entier nous permettra de produire et d’exporter les deux vêtements de protection vers pratiquement n’importe quel pays – directement ou via nos nombreux distributeurs».

Damien CHAILLOT