« Il n’y aura pas de licence d’exploitation » des grands fonds marins dans la ZEE française, assure Hervé Berville

Champs de nodules polymétalliques ©IFREMER

« Il n’y aura pas de licence d’exploitation » des grands fonds marins dans la ZEE française, assure Hervé Berville

Interrogé par le député de Polynésie Moetai Brotherson, sur les fonds marins et l’interdiction de leur exploitation souhaitée par Emmanuel Macron, le secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, a assuré que cette « interdiction totale de l’exploitation minière (…) s’applique (…) également dans la ZEE française ».

Lors de la COP27 en Égypte, Emmanuel Macron « annonçait vouloir porter partout le message d’interdiction d’exploitation du fonds des océans » rappelait le député de Polynésie, Moetai Brotherson (GDR). « Ce message ne s’adresse qu’à un périmètre limité » a-t-il toutefois précisé, celui des « eaux internationales » gérées par l’AIFM, déplorant que le chef de l’État n’ait pas eu « un mot sur la ZEE de la France ». « L’UICN avait adopté un moratoire sur l’exploitation des fonds marins, la France s’est abstenue », a-t-il aussi rappelé.  

« L’annonce du président à la COP27 était très claire : nous sommes pour l’interdiction totale de l’exploitation minière dans les grands fonds marins » a insisté Hervé Berville qui souligne « une annonce inédite parce qu’elle va plus loin que le moratoire ». « Cette interdiction totale de l’exploitation minière dans les grands fonds marins s’applique (…) également dans la ZEE française », a assuré le secrétaire d’État. « Il n’y aura pas de licence d’exploitation pour mener ces activités néfastes et nocives pour nos océans, dans la ZEE française », a-t-il ajouté, citant « les dommages irréversibles sur nos océans » et « la biodiversité marine » de l’exploitation minière.

« Je vous remercie pour cette réponse qui me rassure mais quand tout ça sera par écrit je serais encore plus rassuré », a répondu le député. Pour précision, l’Assemblée de la Polynésie devra bientôt se prononcer sur un projet de moratoire sur l’exploitation des grands fonds polynésiens, défendu par le gouvernement de la Collectivité d’Outre-mer.