Guyane : Vers le premier vol du nouveau lanceur, Vega C prévu en juillet 2022

© CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/JM Guillon

Guyane : Vers le premier vol du nouveau lanceur, Vega C prévu en juillet 2022

Prévu au mois de juillet 2022 depuis le pas de tir du Centre Spatial Guyanais (CSG), le vol inaugural de Vega C, version optimisée du lanceur européen léger Vega, est un événement très attendu par les acteurs et scientifiques du projet.



Évolution du lanceur initial, Vega, Vega C a été travaillé pour accroître ses performances, notamment grâce à un emport de charges utiles plus important, pour une masse maximale au décollage de 2,2 tonnes, contre 1,5 tonne dans la version précédente, mais aussi une meilleure flexibilité, puisqu'en capacité de placer des satellites en orbite basse, ou encore de déployer plusieurs microsatellites.
Enfin, c'est aussi Vega C qui permettra de mettre en orbite la navette spatiale réutilisable “Space Rider” d'ici 2024, laboratoire robotique qui pourra rester en orbite basse pendant 2 mois afin de réaliser des expériences scientifiques à moindre coût, puisqu'il pourra revenir sur terre et être ensuite réutilisé pour de nouvelles missions.

Pour permettre ces performances, la version C du lanceur Vega s'est vu attribuer un propulseur P120C, soit le même que le lanceur Ariane 6, qui dispose quant à lui de 2 ou 4 exemplaires de ce moteur suivant ses versions.
Enfin, le CSG et son équipe de sous-direction sol, impliqué dans le développement de Vega C, a piloté l’adaptation des moyens de mesure du centre pour le traitement de la télémesure pour ce lanceur modifié. Ainsi, et pour des raisons de sécurité, l’augmentation de la puissance des moteurs a rendu nécessaire l’éloignement du centre de lancement, initialement partagé avec Ariane 5. Un nouveau bâtiment, Pandorra, a été construit dans ce but.

Sur le site internet du CNES, Stéphane Perezzan, ingénieur, confirme les nécessaires besoins de sécurité : « Cela concerne de nombreux points. Par exemple, nous devons nous assurer que nous saurons maîtriser les conséquences sur les biens et les personnes d’une anomalie en vol, qu’il n’y a pas de problème avec les trajectoires du lanceur présentées par l’opérateur dans ses demandes d’autorisation de lancement, ou encore qu’on ne laissera pas d’étage en orbite à la fin de la mission ».
 

Damien CHAILLOT