Guyane : Une délégation guyanaise en déplacement dans un lycée maritime de l’Hexagone en vue de la création du CAP Matelot pour la rentrée 2024 en Guyane

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Guyane : Une délégation guyanaise en déplacement dans un lycée maritime de l’Hexagone en vue de la création du CAP Matelot pour la rentrée 2024 en Guyane

C’est au lycée Matiti de Macouria, que sera disponible dès septembre 2024 un nouveau CAP Matelot, suite à l’annonce de Hervé Berville, ministre de la Mer, lors de sa visite en Guyane en mai 2023. Pour ce faire, le lycée maritime de Boulogne-Le Portel a accueilli pendant une semaine une délégation de Guyane, qui souhaite s’inspirer de ce qui se fait dans l’Hexagone.



Se servir de l’expérience du lycée maritime de Boulogne-Le Portel, situé dans le Pas-de-Calais, pour construire le futur cursus du CAP Matelot en Guyane, tel était l’objectif de la délégation guyanaise composée de représentants de la direction du lycée agricole, de l’autorité académique Agriculture et mer, de la direction générale de la mer de Guyane, et de l’agencement pédagogique agriculture et mer en Guyane, en visite d'une semaine avec les acteurs de la filière pêche de la région.

Eliane Maheux, chargée de mission pour la formation Outre-mer, détaille le programme chargé de la semaine pour la délégation guyanaise, au micro de nos partenaires de Radio Péyi : « Ils ont rencontré tout l’encadrement du lycée, pour qu’ils expliquent le fonctionnement, parce que tout ça, ça donne des contraintes, un cadre assez fort. Ils ont rencontré l’équipe pédagogique qui s’occupait du CAP à Boulogne, et de là on est parti pour rencontrer la représentation professionnelle, donc le comité régional des pêches du Nord Pas de Calais, on a été rencontré le directeur de la criée, un transformateur de produits de la mer parce que c’est important, dire que la filière pêche n’est pas toute seule, on a rencontré une plateforme logistique, et on a été visiter le CROSS, qui est un organe de sécurité qui régule les interventions et qui a une compétence sur toute la manche, qui est le premier passage au monde de trafic de bateau ».

Les établissements de formation maritime ont des particularités spécifiques aux métiers de la mer, mais aussi dans leur fonctionnement en tant qu’établissement de formation. Des différences que souligne Eliane Maheux : « L’objectif, c’était d’apporter la connaissance, la culture de l’enseignement maritime, parce que c’est un enseignement un peu particulier qui dépend du ministère de la mer, donc on est des Établissement Public, sauf qu’on est spécialisé dans l’enseignement maritime. Or, l’enseignement maritime à une caractéristique très forte par rapport à d’autres collègues, c’est que nous délivrons des diplômes, mais aussi des brevets. Ça, c’est une notion vraiment importante, parce que le diplôme est la reconnaissance d’un niveau et de l’apprentissage d’un métier, mais ça ne donne pas forcément l’autorisation d’exercer. Pour être marin, il faut avoir des brevets. Donc on délivre le diplôme, mais en plus, on délivre des brevets, qui permettent d’exercer la profession de marin ».

Enfin, les formations et le fonctionnement de l’organisme dans le Pas-de-Calais, s’inscrivent en adéquation avec les besoins de la Guyane pour son futur CAP Matelot, explique la chargée de mission pour la formation Outre-mer : « La formation se passe comme un CAP classique. Il y a l’enseignement général (…) et se détacheront pour aller sur des spécialités pêche, techniques. Donc le ramendage, l’art de réparer les filets, matelotage, l’art de faire les nœuds, les épissures, (…) la mécanique, principalement moteur hors-bord, et ça tombe bien parce qu’en Guyane, j’ai pu observer qu’il y avait beaucoup de hors-bord, donc ça correspond pile-poil aux besoins du territoire. Donc moi, je reviens en Guyane au mois de février 2024 pour entamer toute cette partie-là, avec la CTG, le lycée de Matiti, la direction générale de la mer ». 

 

Damien CHAILLOT