Le collectif Défense Guyanaise pour l’Accès aux Transports (DGAT), a été officiellement présenté ce mercredi 17 septembre à l’hôtel Mercure Amazonia, à Cayenne. Sa mission affichée : représenter les usagers et consommateurs guyanais dans tous les domaines du transport, aérien, fluvial et routier. Focus avec l’interview de Anne-Laure Girier Dufournier, l’une des porte-paroles du collectif avec nos partenaires de Radio Peyi.
Selon ses initiateurs, il s’agit de répondre à une situation jugée critique. « Ce collectif citoyen est né d’un ras-le-bol général des usagers et consommateurs guyanais. Aujourd’hui, nous avons fait un constat clair. Les infrastructures aéroportuaires, routières, toutes les infrastructures, manquent d’infrastructures modernes. Nous avons des communes entières de l’intérieur enclavées. Nous subissons des prix exorbitants, des prix abusifs des compagnies aériennes sur les billets d’avion. Nous subissons le manque de lignes directes avec nos voisins d’Amérique du Sud. Tous ces problèmes-là montrent aujourd’hui un ras-le-bol général », a expliqué l’une des porte-paroles, Anne-Laure Girier Dufournier.
Le collectif entend être « force de proposition » et porter la voix des usagers auprès des acteurs publics et privés. « Ce que nous voulons, c’est dans un premier temps lancer des campagnes citoyennes de sensibilisation sur les enjeux majeurs du développement du transport sur le territoire. Nous voulons lancer des pétitions citoyennes pour exiger des tarifs équitables, exiger des infrastructures modernes. Nous voulons rencontrer et représenter la population, rencontrer les acteurs, les décideurs politiques, les instances politiques pour plus de transparence », a détaillé Anne-Laure Girier Dufournier.
La question des tarifs aériens occupe une place centrale. « Ce que nous demandons, ce sont des prix justes et équitables, des prix accessibles pour permettre aux usagers et consommateurs guyanais de pouvoir se déplacer, de pouvoir voyager librement », a-t-elle insisté.
Au-delà des prix, le collectif revendique le désenclavement du territoire. « Aujourd’hui, avec le constat clair, nous sommes enclavés. Nous sommes pris en otage par tous les moyens. Que ce soit l’aérien, le fluvial, le routier, nous sommes enclavés. Le désenclavement du territoire est nécessaire, plus que nécessaire. » Elle ajoute : « La mobilité, je le rappelle, est un droit fondamental. Et aujourd’hui, avec le collectif DGAT, Défense Guyanaise pour l’Accès aux Transports, nous allons nous battre pour défendre ce droit à la circulation, ce droit à la mobilité sur le territoire ». Le DGAT prévoit donc de multiplier les actions citoyennes, avec pour horizon un mot d’ordre répété comme un refrain : permettre à tous les habitants de Guyane de circuler librement, à l’intérieur comme vers l’extérieur.
