Guyane : Le Groupement de Coopération Sanitaire, préfigurateur du CHU, approuvé

Guyane : Le Groupement de Coopération Sanitaire, préfigurateur du CHU, approuvé

Une avancée majeure a été franchie pour le futur Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Guyane. Les instances des trois hôpitaux publics de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, le Groupement hospitalier territorial (GHT) de Guyane, la Collectivité territoriale (CTG) et la mairie de Cayenne ont toutes approuvé la création du Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) préfigurateur du CHU de Guyane a indiqué la lettre de l'ARS.

Dimitri Grygowski, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS), a officiellement validé cette décision le 29 juillet. Le GCS dispose désormais d'une personnalité juridique, marquant une étape cruciale vers la concrétisation du CHU. Une première assemblée générale se tiendra dans les quinze prochains jours pour élire l'administrateur.

Ce projet, fruit d'une collaboration étroite entre le GHT de Guyane, l’ARS et la Direction générale de l’offre de soins, vise à mettre en place un CHU regroupant les hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni. Chaque établissement conservera son identité juridique propre tout en partageant certaines autorisations spécifiques. Ce montage juridique inédit permettra, dès l'année prochaine, l'inscription du GCS sur la liste des établissements hospitaliers de ressort régional (CHR). Ce futur CHR sera en charge de signer une convention avec l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) Santé récemment créée par l’Université de Guyane, consolidant ainsi le lien entre soins et enseignement supérieur dans la région.

Selon la décision de création, le GCS a pour mission de faciliter, développer et améliorer l’activité de ses membres en vue de la création d’un établissement de santé de droit public. Parmi ses objectifs principaux figurent : L'organisation et la gestion des activités administratives, logistiques, techniques, médicotechniques, d’enseignement ou de recherche pour ses membres ; La réalisation et la gestion d'équipements d’intérêt commun, avec la possibilité d'être titulaire d'autorisations sanitaires et d'installation d’équipements matériels lourds ; La facilitation des interventions communes des professionnels médicaux et non médicaux ; La promotion d’une culture commune entre les professionnels au sein du futur établissement ; L’optimisation des pratiques professionnelles ; et enfin, la promotion de la coopération, y compris internationale.

Ce projet ambitieux marque une étape essentielle dans le développement de l’offre de soins en Guyane, promettant un avenir meilleur pour la santé publique dans la région. 

Damien Chaillot